De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
- 1 - Planet. La crise du coronavirus a provoqué une dégringolade boursière record. Le CAC 40 a perdu en seulement trois semaines 2000 points, soit l’équivalent d’environ 100 milliards d’euros de capitalisation boursière évaporés, pour les actionnaires de LVMH, Total et Renault. Quelles sont en premier lieu les solutions pour sauver son épargne ?
- 2 - Planet. Faut-il par ailleurs en profiter pour investir dans l’immobilier ?
- 3 - Planet. Quid des supports immobiliers tels que SCPI ?
- 4 - Planet. Quels conseils donneriez-vous aux épargnants ? Doit-on sortir de la bourse, ou au contraire y entrer ?
Planet. La crise du coronavirus a provoqué une dégringolade boursière record. Le CAC 40 a perdu en seulement trois semaines 2000 points, soit l’équivalent d’environ 100 milliards d’euros de capitalisation boursière évaporés, pour les actionnaires de LVMH, Total et Renault. Quelles sont en premier lieu les solutions pour sauver son épargne ?
Philippe Crevel. Tout d’abord, il ne faut pas céder à la panique. Il ne faut donc pas essayer absolument de vouloir changer l’orientation de ses placements. On est dans une situation historique, il est alors normal que la bourse traduise cela, avec toute l’émotion et la passion que l’on connaît des marchés dans ces situations.
C’est plutôt le bon moment pour faire des bonnes affaires. Ceux qui acceptent la prise de risque pourraient d’ailleurs aller sur le marché de l’action.
Il y aura toutefois certainement encore de nouvelles fortes baisses mais aussi des augmentations au cas par cas en fonction des réactions des pouvoirs publics et de l’avancée de l’épidémie.
On peut donc dire que pour ceux qui sont prêts à jouer le risque, il existe des opportunités. Ceux le refusant ne sont généralement pas exposés en actions.
Les zone refuges demeurent les livrets d’épargne réglementés et livrets bancaires. Leurs rendements sont en revanche très faibles. Au vu de la situation actuelle, il n’y a aujourd’hui plus aucune prévision possible pour une éventuelle remontée de taux, si ce n’est une crise financière qui engendrerait une remontée spectaculaire. Mais nul ne doit le souhaiter.
La question de renforcer les fonds euros assurance vie peut aussi se poser, sous réserve que les assureurs acceptent d’avoir beaucoup de fonds euros. Ce qui n’est pas évident.
Se lancer dans l’or peut aussi être une solution. Mais attention, lorsque tout va mal, l’or peut baisser aussi. Elle n’est pas une valeur refuge absolue. D’autant qu’il y a des variations de change à prendre en compte et que son marché se base plutôt sur les dollars.
Planet. Faut-il par ailleurs en profiter pour investir dans l’immobilier ?
Philippe Crevel. Le marché va subir la récession, les prix vont donc baisser. Pour ceux qui désirent acheter, il n’est pas urgent de le faire tout de suite. Ceux qui souhaitent vendre vont, eux, ont tout intérêt à vite conclure leur affaire, afin de ne pas perdre d’argent.
L’immobilier n’est pas un paratonnerre absolu. Il peut en effet baisser, comme nous l’avons vu en 2008/2009 ou 2012/2013, lors de situations exceptionnelles.
Planet. Quid des supports immobiliers tels que SCPI ?
Philippe Crevel. Le rendement des SCPI, qui se situe en moyenne à 4,5%, va certainement chuter si l’on se dirige vers une crise lourde, car rien ne pourra être renégocié. Faut-il pour autant prendre la décision de vendre tout de suite ?
La question est plutôt de savoir si l’on peut obtenir un rendement supérieur en la vendant ou en la conservant ? Je serai plutôt enclin à la conserver. Car si les entreprises vont connaître des difficultés, elles vont tout de même payer des loyers. Le gouvernement a également indiqué qu’il y aurait un plan de relance pour soutenir l’économie. L’ensemble des états vont d’ailleurs s’organiser en ce sens.
Toutefois, si certains possédaient des SCPI qui n’étaient pas rentables, mieux vaut alors effectuer des actes de gestion et d’arbitrage, pour en acheter des meilleures.
En somme, il ne faut pas céder à la panique mais il ne faut pas non plus s’interdire d’être mobile.
Planet. Quels conseils donneriez-vous aux épargnants ? Doit-on sortir de la bourse, ou au contraire y entrer ?
Philippe Crevel. Il faut garder son calme. Si l’on a envie d’investir, c’est le bon moment.
De manière un peu cynique et en toute logique, il est vrai qu’il vaut mieux investir lorsque les taux sont bas plutôt que hauts. Il y a des opportunités à saisir aujourd’hui. Les entreprises vont distribuer des dividendes au mois d’avril mais avec des valeurs d’action relativement faibles, soit des rendements forts. Ce n’est donc pas un mauvais moment pour acheter des actions.
En effet, un point d’entrée bas engendre une probabilité haute de réaliser des gains. Le risque de désillusion est donc moins élevé qu’en janvier ou février, lorsque le point était haut.
Attention toutefois, il risque encore d’y avoir des "coups de tabac". Personne ne pourra affirmer l’inverse.
C’est par ailleurs peut-être le bon moment pour ouvrir un PEA, et y investir un peu de ses économies, mais pas toute son épargne. Il faut y aller progressivement, dans le cadre d’une diversification par exemple. C’est le bon moment pour commencer.