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Son enfance "à la dure"
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De son propre aveu, Stéphane Bern concède avoir eu une enfance "difficile". Il grandit auprès d'une mère castratrice qui le maltraite tous les jours : "Personne ne pourra me gifler aussi fort que je l'ai été par ma mère !" confiera-t-il dans un entretien pour Le Point.Le jeune Stéphane doit subir une éducation "sévère" mais, pour ne rien arranger, il endure les moqueries de la part de ses camarades de classe : "J'étais un petit gros à lunettes, joufflu et mal habillé" avoue-t-il.
Ces épreuves difficiles lui ont pourtant forgé un caractère de battant. Dans une interview accordée au magazine TV Grandes Chaînes, il revient plus en détail sur son passé : "Longtemps, j'ai eu un geste de recul quand un coiffeur approchait sa main de mes cheveux... J'ai tellement été giflé ! Je ne l'ai pas bien vécu, même si, aujourd'hui, je pense que ce fut une bonne chose, car j'étais un enfant terriblement insolent. Je ne pouvais pas m'empêcher de faire des mimiques, je provoquais sans cesse mes parents. J'étais odieux. S i je n'avais pas été maté enfant, j'aurais sûrement mal tourné". Aujourd'hui, Stéphane Bern a surmonté les séquelles de sa jeunesse et semble en paix avec son passé.
Plus récemment, dans les colonnes du Parisien, ce 12 avril 2023, Stéphane Bern a accepté de revenir sur son enfance complexe. "Ma mère était dure. Elle nous a donné, à moi et mon frère, une éducation prussienne, celle qu’elle avait reçue. À la maison, nous avions plus de devoirs que de droits", avait-il déclaré et d'ajouter : "Les manifestations d’amour étaient conditionnées à un travail bien fait. Quand on avait terminé, on avait des câlins. Je prenais des gifles tous les jours et j’en garde des souvenirs cuisants. J’en ai pris plein la figure… Ma mère était très malade, diabétique, elle était dure avec elle-même et dure avec les autres".
Sa passion pour les têtes couronnées
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Dès l'enfance, Stéphane Bern nourrit une fascination pour la royauté. Cette passion atypique lui vient du Luxembourg, pays natal de sa mère où il passe toutes ses vacances chez ses grands-parents aimants et attentionnés : "J'aime tellement le Luxembourg que je ne veux pas le quitter, ni dire au revoir à mes grands-parents" relate-t-il dans les pages de Paris Match.Introverti et mal dans sa peau, il trouve du réconfort et une famille spirituelle auprès de ces têtes couronnées qui l'émerveillent.
Cet enthousiasme pour le gotha est alimenté par une soif d'apprendre. Il dévore tous les livres d'Histoire qui lui passent sous la main. Son héros absolu sera le grand-duc Jean du Luxembourg auquel il écrit une lettre, chaque année, à l'occasion de son anniversaire. Stéphane Bern n'a alors qu'une idée en tête : côtoyer ce cercle très fermé et il s'en donne les moyens.
La reconnaissance professionnelle
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Après des études de commerce, Stéphane Bern bifurque vers le journalisme qui lui permet d'accéder à son rêve d'enfant : il obtient une interview du grand-duc du Luxembourg. Une récompense après avoir connu des années de galère à ses débuts dans le journalisme : " Ce fut laborieux, j'ai connu l'ANPE et les pâtes à tous les repas" avoue-t-il sans détour pour TV Grandes Chaînes. "Les sarcasmes ont renforcé ma détermination. Je me suis battu pour prouver que je pouvais vivre de cette passion. Aujourd'hui, je tiens ma revanche" clame-t-il.
Une belle réussite professionnelle pour celui qui est devenu la figure publique du patrimoine français pour bon nombre de Français. Le journaliste est aujourd'hui sur tous les fronts que ce soit à la télévision, aux commandes des émissions telles que Secrets d'histoire ou encore La maison préférée des français, Le village préféré des français sur France 2. Mais aussi à la radio sur RTL dans l'émission A la bonne heure. Consécration ultime, Stéphane Bern a été honoré du titre de chevalier de l'Ordre de l'Empire britannique en 2014 par la Reine Elizabeth II pour "sa contribution à l'amitié franco-britannique".
Sa vie privée et amoureuse : son jardin secret
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Si Stéphane Bern est d'un naturel causeur et se livre volontier au jeu des interviews personnelles, il s'est toujours montré discret sur sa vie affective. Dans son cercle privé, il se montre très sélectif sur ses amitiés :"Je n'ai pas d'amis dans le métier, à part Nikos Aliagas. La plupart se regardent trop le nombril pour moi" concède-t-il à TV Grandes Chaînes.
Côté vie amoureuse, il n'y avait pas l'ombre d'un amoureux. On ne pouvait voir à ses côtés que ses très chers teckels : Virgule (aujourd'hui mort), Dash et Mirza. En 2015, Stéphane Bern avait fini par s'épancher un peu plus sur sa situation amoureuse pour Paris Match. Il vivait alors depuis plus de 10 ans avec son compagnon Lionel et s'est laissé aller à quelques confidences : "J’ai fini par accepter que l’amour soit une construction lente, patiente et compliquée [...] On ne peut pas être dans le même état d’exaltation amoureuse avec la même personne au bout de plusieurs années de vie commune. La confiance et l’estime succèdent alors à la passion".
En août 2017, le journaliste n'hésite pas à aller plus loin et brise le tabou autour de l'homosexualité en posant fièrement aux côtés de l'homme de sa vie pour la Une de Paris Match. Une attitude qui lui a valu d'être applaudi par les internautes et de nombreuses personnalités publiques comme Marc-Olivier Fogiel ou encore Christophe Beaugrand.
Monsieur Patrimoine de France
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Rien ne semble arrêter l'ascension de Stéphane Bern ! Le journaliste ajoute une nouvelle corde à son arc en devenant le Monsieur Patrimoine du gouvernement Macron en septembre 2017. Une tâche importante puisqu'il est en charge de promouvoir le patrimoine français. Un rôle de composition pour celui qui voue depuis son plus jeune âge un amour profond pour la culture et le terroir français.
Cependant, ce nouveau poste ne fait pas que des heureux. Il a dû essuyer pas mal de critiques de la part des historiens, mais aussi de l'opinion publique. Stéphane Bern n'hésite pas à rappeler que cette affectation est une mission bénévole puisqu'il ne perçoit aucune rémunération, ni même de moyens financiers. Il précise dans une interview pour Le Parisien son rôle à jouer : "Je ne prends la place de personne. Je suis bénévole et je me fais taper dessus. On a accusé ma "vision étriquée de l’Histoire [...] Je viens pour m’occuper du petit patrimoine, pas pour donner des leçons aux historiens. Sincèrement, je crois avoir davantage oeuvré pour le patrimoine que ceux qui me critiquent et j’espère avoir moins d'oeillères qu’eux. Mais au final, tout cette polémique me motive et me porte".
Dernièrement, l'une de ses résolution a défrayé la chronique. Le journaliste propose de faire payer l'entrée des cathédrales, ce qui a déchaîné les griefs des plus fervents croyants, et même des plus hautes instances religieuses. Face à cette polémique qui prend de l'ampleur la Conférence des Evêques de France (CEF) a tenu à réagir sur son site : "Les cathédrales, alors même qu’elles font partie du patrimoine culturel de la France, sont avant tout des lieux de prière et de culte dont l’accès doit être libre". Une nouvelle épreuve pour Stéphane Bern, mais une chose est sûre, le journaliste ne s'avoue pas vaincu.