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Son enfance auprès de ses grands-parents
Karin Viard voit le jour le 24 janvier 1966 à Rouen mais passe les quatre premières années de sa vie à Oran où son père est employé dans des forages miniers. Ce n'est qu'après le divorce de ses parents qu'elle retourne vivre en France où elle et sa soeur seront élevées par leurs grands-parents maternels. L'actrice est revenue sur son enfance particulière lors d'une interview pour Le Monde : "Je ne serais pas là si je n'avais pas été élevée par mes grands-parents. J'ai été aimée, mais peu éduquée. J'ai grandi de façon un peu sauvage. Cela m'a donné une incroyable liberté d'être moi-même, et un certain franc-parler".
Elle avoue être restée proche de sa mère même si elle ne la voyait que pendant les vacances, mais n'a pas tissé de liens avec son père. A 14 ans, sa vie prend un tournant puisque c'est au cours de vacances au Club Med où sa mère travaille qu'elle connaît une révélation pour l'interprétation. Elle s'inscrit à l'atelier théâtre du village et interprète la pièce L'école des femmes de Molière.
Ses débuts difficiles au cinéma
A 17 ans, bac en poche, Karin Viard décide de se lancer coûte que coûte dans le cinéma. Pour cela, elle décide de s'installer à Paris et prend des cours de théâtre avec Vera Gregh et Blanche Salant. De son propre aveu, ses débuts au cinéma ont été très difficiles même si ses grands-parents l'encouragent et l'aident financièrement. Elle enchaîne les petits boulots tout en courant les castings. Karin Viard testera un peu tous les jobs alimentaires comme faire de la prospection téléphonique pour le RPR, des réunions de consommateurs, vendeuse en petite maroquinerie aux Galeries Lafayette, travailler au Burger King , et même, testeuse de médicaments. Mais ce parcours semé d'embûches lui forgera un caractère de battante.
César de la meilleure actrice
Il lui faudra près de 7 ans avant qu'elle décroche son premier rôle au cinéma. Elle commence par un second rôle dans un film puis un autre avant de finalement tourner deux films qui lui mettront le pied à l'étrier : la comédie d'Etienne Chatiliez Tatie Danielle en 1989 et le film Delicatessen de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet sorti en 1991. En 1993, sa carrière décolle avec le film La Nage indienne de Xavier Durringer qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir féminin. Avec ce beau coup de projecteur la carrière de l'actrice est lancée. En 2000, elle connaît la consécration en remportant le César de la meilleure actrice pour le film Haut les coeurs ! de Solveig Anspach et en 2003, celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour le film, Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc.
Ses troubles alimentaires lui ont gâché la vie
Alors qu'elle est une toute jeune actrice, Karin Viard vit un passage à vide où elle se remet en cause. Elle perd pied et sombre dans des troubles alimentaires. Pour Le Monde, Karin Viard évoque sans détour l'origine de ses problèmes avec la nourriture : "Je suis quand même la godiche qui débarque à Paris, je n’ai pas le physique, pas le mode d’emploi, pas de relations. J’ai un rapport au corps uniquement organique. Aucune conscience de moi-même, de la féminité. Je suis une énergie folle, un bulldozer. Et j’ai des désordres alimentaires énormes, je suis boulimique. Comme je n’arrive pas à me faire vomir, je suis grosse. Pas simple quand on veut être comédienne…". C'est avec l'aide de son mari, Laurent Machuel et d'une psychologue qu'elle a surmonté cet épisode douloureux qui résulte, selon elle, de failles et de blessures passées comme l'abandon de ses parents alors qu'elle était petite.
Victime d'agressions sexuelles, Karin Viard brise le silence
Après la marée de témoignages déclenchée suite à l'affaire Weinstein, Karin Viard a osé prendre la parole pour raconter son histoire. L'actrice s'est confiée au micro du journal du 20h de France 2 sur les agressions à répétition qu'elle a elle-même enduré alors qu'elle venait de s'installer dans la capitale :"T'as 17 ans, t'as pas à subir ça, t'en as 50, tu n'as pas à subir cela non plus. J'ai passé 6 mois à me faire harceler, violenter sexuellement 3 fois par semaine, mais je pensais que c'était normal". Aujourd'hui, elle s'engage aux côtés d'autres femmes publiques comme Catherine Jacob, Nadia Daam ou encore Florence Foresti et signe la pétition #1FemmeSur2 parue dans le Journal du Dimanche.
A 51 ans : une nouvelle vie de célibataire ?
En pleine promotion pour son dernier film Jalouse de David et Stéphane Foenkinos, Karin Viard laisse planer le douter quant à sa vie amoureuse. Dans plusieurs interviews, l'actrice semble aborder un changement dans sa vie personnelle et évoque ses bouleversements :"Je dirais que la zone de transit, en ce qui me concerne, c'est plutôt maintenant. Mes filles vont partir de la maison, je me retrouve seule après avoir été en couple pendant vingt-cinq ans. Je récupère quelque chose de mon intégrité. Je suis contente d'un côté et pas de l'autre" a-t-elle rapporté à Madame Figaro. Une nouvelle page de sa vie s'ouvre à elle et l'actrice se dit prête à l'affronter.