Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
C'est une chanson qui n'a révélé son secret qu'à la mort de la chanteuse.Barbara, de son vrai nom Monique Serf, rencontre le succès à partir des années 50. Celle qui voulait devenir pianiste, et dont le rêve s'est brisé à la suite d'un kyste mal soigné à la main droite, a finalement fait de sa voix son salut. À Paris, la chanteuse commence à se faire connaître à l'Écluse, un mythique cabaret où d'autres artistes deviendront de grands noms de la chanson.
Ce n'est que lorsque Barbara écrit finalement ses premiers textes qu'elle va réussir à se démarquer. Son trait de khôl noir et ses tenues sombres lui confèrent un style inimitable, collant avec ses chansons aux paroles pesantes et tragiques. Une chanson en particulier fera de l'artiste une référence dans le milieu, il s'agit de son titre L'Aigle noir, sorti en 1970.
"Un beau jour ou peut-être une nuit..."
Cette chanson poétique a marqué la carrière de Barbara. Pourtant, le sens de ce titre n'a été révélé qu'à sa mort, lorsque ses mémoires inachevées ont été révélées. On y apprend alors que l'artiste fait référence à un drame survenu étant enfant. Elle a été victime d'inceste de la part de son père lorsqu'elle avait dix ans et demi à Tarbes, lieu où sa famille, juive, avait élu domicile après avoir fui la guerre à Paris.
"J'ai de plus en plus peur de mon père. Il le sent. Il le sait. (...) Un soir, à Tarbes, mon univers bascule dans l'horreur. J'ai dix ans et demi", a-t-elle écrit dans ses mémoires et d'ajouter : "Les enfants se taisent parce qu'on refuse de les croire. Parce qu'on les soupçonne d'affabuler. Parce qu'ils ont honte et qu'ils se sentent coupables. Parce qu'ils ont peur. Parce qu'ils croient qu'ils sont les seuls au monde avec leur terrible secret".
Des violences sexuelles qu'elle n'ose pas dévoiler à ses proches. "J'ai tellement besoin de ma mère, mais comment faire pour lui parler ? Et que lui dire ? Que je trouve le comportement de mon père bizarre ? Je me tais".
Barbara : le chant pour oublier les drames
À l'âge de 16 ans, Barbara décidera de fuir le domicile conjugal et de se rendre à la gendarmerie afin de raconter son histoire. Une institution qui ne l'écoutera pas, rapporte Europe 1. Alors, pour survivre et aller de l'avant, elle s'installera à l'âge de 19 ans en Belgique, pays où elle commencera à s'épanouir en chantant avant de rencontrer le succès en revenant à Paris.
"J'oublie tout le mal qu'il m'a fait, et mon plus grand désespoir sera de ne pas avoir pu dire à ce père que j'ai tant détesté : Je te pardonne, tu peux dormir tranquille. Je m'en suis sortie, puisque je chante", a-t-elle écrit dans ses mémoires.