Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Planet : Comment peut-on faire des économies avant les obsèques ?
Pierre Catherinet de lassurance-obseques.fr : Evidemment ce sont des considérations économiques, et il ne faut pas voir dans mes propos le moindre cynisme. Des obsèques représentent un coût important que tout le monde ne peut pas se permettre. Dans une situation de stress émotionnel après la mort d’un proche on n’a pas vraiment la tête à regarder les petits détails et à faire des comparatifs.
L’hôpital ou un EHPAD prend en charge 3 jours de chambre mortuaire et le transport éventuel au crématorium. Pour éviter de payer des jours de chambre froide supplémentaires (120€/jour), on peut procéder à la crémation dans ce délai. Pour la préparation des corps, on ne le sait pas forcément, mais les soins de conservation ne sont pas obligatoires, sauf s’il y a transport du défunt ou s’il n’y pas de chambre mortuaire. Les soins de présentation n'ont rien d'obligatoires, mais ils servent par exemple si l'on souhaite une exposition du défunt dans un salon funéraire.
Planet : Le choix du cercueil et le lieu de cérémonie peuvent aussi permettre d’économiser ?
Pierre Catherinet : Certains cercueil peuvent atteindre les 2500 euros, pour ceux qui ont peu de moyen et alors qu’il s’agit d’une crémation, ça peut faire beaucoup. Pour le choix du cercueil, le cercueil en cellulose est beaucoup moins cher sans sacrifier à l'esthétique. (Le modèle laqué blanc à "grapher" a le vent en poupe...). On fait vraiment de très belles choses.
Pour la cérémonie, on n'est pas obligé de la faire au crématorium (500€), il s’agit quand même d’un lieu plutôt triste et impersonnel. A moindre frais, on peut organiser une cérémonie dans un lieu de culte (de l'ordre de 150€), une salle municipale, un domicile et bien sûr au cimetière, qui est gratuit, et où l'assistance repartira en plus avec une image de la sépulture. On peut compter 200€ en moyenne.
Planet : Dans le cas d’une crémation, le choix de l’urne et de l’emplacement est aussi à réfléchir si on ne veut pas trop dépenser.
Pierre Catherinet : Traditionnellement on va chercher à donner une sépulture à l'urne au cimetière. Si on a déjà une sépulture familiale, on peut sceller l'urne dessus, la déposer dedans si c'est un caveau ou l'enterrer si c'est une tombe en pleine terre (500€ en moyenne avec les frais d'ouverture/fermeture). Dans le cas contraire, le cimetière va vous imposer la plupart du temps une case dans un columbarium collectif (850€ pour 30 ans en moyenne) ou un cavurne, petit caveau à urnes. Dans ce cas, vous n'avez pas le libre choix de votre type de sépulture pourtant garanti par une loi depuis 1887 (liberté de sépulture 5-11-1887) ce qui vous permettrait en plus d'adapter le type de sépulture d'urne à votre budget.
Par exemple, sur un emplacement de sépulture qui serait "un terrain nu" : un cavurne c'est 340€, mettre en terre l'urne c'est 0€ puisqu'on l'a déjà. On peut aussi sceller ou déposer l'urne sur ou dans un monument hors sol, par exemple faire un columbarium familiale, avec des prix très variables.
Le terrain nu que l'on va vous proposer sera souvent une concession nue prévue pour des cercueils de 2m2 (460€ / 30ans) alors que vous n'avez besoin que de huit fois moins de surface (60€). Le prix étant à la surface, c’est encore une source d'économie.
Planet : Au final jusqu'à combien d'économie peut-on réaliser ?
Pierre Catherinet : On peut réaliser jusqu’à 58% d’économie. C'est-à-dire qu'au lieu d'avoir des frais de 4300 euros (la moyenne), vous pouvez vous en sortir pour 2510 euros.
Planet :Pourquoi avoir réalisé cette étude ?
Pierre Catherinet : On a voulu comprendre, à la vue de l'enquête de l'UFC-Que Choisir 2014, comment on en est arrivé à ce que des obsèques d'urnes puissent parfois revenir plus cher que des obsèques de cercueil, (crémation 3609€ / inhumation 3350€ ) alors que c'est plus simple et que les sépultures sont moins gourmandes en matériaux et en main d’œuvre. On a donc repris toute la filière en cherchant les postes où l'on pouvait faire des économies. Sans tabous. Pour les sépultures d'urnes on a repris ce que le droit permet et applique aux cercueils et doit appliquer aux urnes : emplacement de taille adaptée et libre choix de sépulture.