Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
- 1 - Quel président a le plus gonflé vos impôts : un calcul particulier permet de le déterminer
- 2 - Quel président a le plus gonflé vos impôts : des baisses significatives prévues pour la fin du quinquennat Macron
- 3 - Quel président a le plus gonflé vos impôts : des mesures plutôt favorables aux contribuables sous Sarkozy
- 4 - Quel président a le plus gonflé vos impôts : des hausses significatives sous Hollande
Quel président a le plus gonflé vos impôts : un calcul particulier permet de le déterminer
"Il ne faut pas mesurer les hausses et les baisses en euros car la valeur d’un euro il y a dix ans n’était pas la même qu’aujourd’hui !" C’est ce qu’affirme François Ecalle, ancien rapporteur général de la Cour des comptes et président de Fipeco (site d'information sur les finances publiques), dans les colonnes de Capital.
De quelle manière doit-on alors procéder ? En se basant sur le pourcentage du PIB et en incluant l’ensemble des prélèvements obligatoires et cotisations sociales.
Pendant les 25 dernières années, et en fonction de l'activité économique, les mesures fiscales ont connu diverses hausses (réduction du déficit public pour la création de l’euro) et baisses (croissance forte…).
Mais quel bilan fiscal peut-on tirer des gouvernements Sarkozy, Hollande, Macron ?
Quel président a le plus gonflé vos impôts : des baisses significatives prévues pour la fin du quinquennat Macron
Des mesures favorables sur le long terme.
Des hausses (comme l’énergie ou les taxes sur les carburants qui ont mis le feu aux poudres) et des baisses (taxe d’habitation entre autres) ont été prévues dans la loi de programmation des finances publiques de janvier 2018. A l’horizon 2022, ces mesures devraient faire baisser les prélèvements obligatoires (PO) de 1,0 point de PIB.
Cela résulte "de la baisse du taux de l’impôt sur les sociétés (0,5 point), de la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages (0,4 point), de l’exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires (0,2 point) et du remplacement de l’ISF par un impôt sur la fortune immobilière (0,15 point)", assure François Ecalle.
S’y ajoutent "la suppression de la taxe d’habitation pour les 20 % des ménages les plus aisés (- 0,3 point) et les mesures annoncées pour satisfaire les Gilets Jaunes (…) : - 0,2 point", précise-t-il.
La baisse attendue sous la présidence d’Emmanuel Macron atteint donc pour le moment 1,5 point de PIB.
Quel président a le plus gonflé vos impôts : des mesures plutôt favorables aux contribuables sous Sarkozy
Une présidence teintée de baisse et de hausse fiscale.
Selon l’analyse de François Ecalle, également chroniqueur chez Capital, la première partie du mandat de Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2009, a "contribué à réduire les PO de 2,1 points de PIB, d’abord avec la loi Tepa de l’été 2007 puis avec le plan de relance de l’activité économique." Cela n’a en revanche pas duré très longtemps puisqu’il a fallu pendant les deux années suivantes (de début 2010 à juin 2012), "redresser les comptes publics".
De nouvelles mesures ont donc augmenté les prélèvements obligatoires de 1,7 point.
Finalement, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, l’ensemble des dispositions prises sous Sarkozy ont participé à la réduction des PO de 0,4 point de PIB.
Quel président a le plus gonflé vos impôts : des hausses significatives sous Hollande
Un quinquennat en deux temps.
De mi-2012 à fin 2014, le redressement des finances publiques s’est en majeure partie établi grâce à des mesures d’augmentation des PO : hausse de l’impôt sur les sociétés, des prélèvements sur le patrimoine et sur les revenus du capital des ménages. Soit, +2,1 points de PIB !
Toutefois, même si la deuxième partie de son mandat a été ponctuée d’abaissements (- 0,3 point au total), François Hollande a tout de même revalorisé les prélèvements obligatoires de 1,8 point de PIB. Une situation qui peut paraître paradoxale au vu du soutien qu’il apporte aux Gilets Jaunes.
Selon les calculs du président de Fipeco, c’est bel et bien lui, qui depuis 2007, "a le plus augmenté les prélèvements obligatoires. Et de loin."