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Qui paie l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ? Le portrait-robot du contribuable assujetti à cette nouvelle taxe venue remplacer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) dessine une France particulière, laquelle diffère parfois de l’image que d’aucuns pourraient peut-être s’en faire, observe la rubrique Le Particulier du quotidien national Le Figaro, sur la base des informations de la Direction générale des Finances Publiques (DGFiP).
Rappelons d’ailleurs que, en tout et pour tout, 143 000 foyers fiscaux ont dû s'acquitter de cette charge pour l’année 2020. A titre de comparaison, souligne MoneyVox sur son site, la France en compte 38,5 millions. En 2019, 3 millions d’entre eux payaient l’impôt sur le revenu.
Sur la seule année 2020, l’impôt sur la fortune immobilière rapportait 1,56 milliard d’euros. C’est nettement moins que l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés ou les taxes d’habitation et foncière. Le premier a rapporté 98 milliards d’euros à l’Etat quand les recettes du second ont été estimées à 65 milliards sur la même année. Et pourtant ! Pas besoin d’être Jeff Bezos pour se retrouver parmi les ménages épinglés…
Impôt sur la fortune immobilière : qui sont les ménages concernés ?
Pour rappel, l’IFI frappe toutes les Françaises et tous les Français dont le patrimoine immobilier net est estimé à plus de 1,3 million d’euros. Notons, par ailleurs, qu’un abattement de 30% est retranché sur la valeur de la résidence principale, que les éventuelles dettes du foyer fiscal sont déductibles et qu’il est possible d’être exonéré(e), dans certains cas spécifiques.
Un certain nombre de facteurs de richesse, tels que les valeurs mobilières, par exemple, ne sont pas comptabilisés dans le calcul de ce palier.
IFI : combien gagnent les moins riches de ceux qui le paient ?
Naturellement, il existe de frappantes inégalités entre les différents foyers amenés à payer l’impôt sur la fortune immobilière. 25% d’entre eux déclarent un patrimoine immobilier supérieur à 2,5 millions d’euros, indique le quotidien régional Les Dernières Nouvelles d’Alsace, quand 2% disposent de plus de 7,5 millions d’euros.
Sur les 143 000 foyers concernés, environ 65 000 - aux alentours de 45%, donc - déclarent entre 1,3 et 1,8 million d’euros imposables.
Parmi eux, tient à nuancer Le Figaro pour qui "l’impôt sur la fortune immobilière ne frappe pas que les riches", un bon quart perçoit moins de 5 000 euros net imposables mensuels. Cela signifie donc qu’il est théoriquement possible de payer l’IFI en ne percevant "que" 62 000 euros à l’année. D’aucuns pourraient juger ce montant peu élevé… mais en 2021, l’on devient riche à compter de 3 200 euros par mois, d’après l’Observatoire des inégalités. Comme le rappelle Capital, cette rémunération concerne un individu seul et doit être replacée sur une échelle de revenu pour prendre tout son sens.
Le seuil de pauvreté, poursuit en revanche le mensuel, est fixé à 1 063 euros par mois.
Quelles sont les limites de l’impôt sur la fortune immobilière
Fallait-il supprimer l’ISF ? Nombreux sont ceux, en effet, qui soutiennent que la réforme souhaitée par Emmanuel Macron relevait de l’erreur. Certains opposants au chef de l’Etat sont même allés jusqu’à demander le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune, dont l’assiette était plus large puisqu’elle concernait aussi les valeurs mobilières telle que les actions en bourse. C’est le cas, souligne La Tribune, de la prix "Nobel" d’économie Esther Duflo.
Le dernier rapport du Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital, publié en octobre 2020 sous la direction de France Stratégie (un organe proche de Matignon), n’est d’ailleurs pas tendre avec l’impôt sur la fortune immobilière.
"La conjugaison de la transformation de l'ISF en IFI et de l'instauration du PFU aura bien conduit en 2018 à une forte augmentation des dividendes versés", observent les experts. En somme, c’est bel et bien aux riches qu’auront profité de telles mesures fiscales.