De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Demandez une dispense d’acompte fiscal jusqu’à fin novembre
Un changement peut en emmener un autre. Voté à l’Assemblée nationale, le prélèvement forfaitaire unique (PFU) entrera en vigueur dès le 1er janvier 2018. Dans la continuité de cette évolution, le gouvernement a également choisi de diminuer le niveau de taxation de l’acompte fiscal qui concerne les dividendes et les intérêts. Prélevé à la source, cet acompte ponctionnait jusqu’à présent 21 % du montant des dividendes versés ainsi que 24 % des intérêts des obligations et livrets d’épargne fiscalisés. A partir du 1er janvier, il sera certes augmenté de la CSG mais ne ponctionnera plus que 30 % des dividendes ET des intérêts versés.
Pour continuer à en être dispensé (tout du moins provisoirement), il est possible d’adresser une demande à votre établissement financier avant le 30 novembre de chaque année. Pour être exempté de l’acompte sur les intérêts de placements l’année prochaine sur votre revenu fiscal de référence (RFR), vos revenus annuels doivent être inférieurs à 25 000 euros si vous vivez seul, inférieurs à 50 000 euros si vous êtes en couple. Pour éviter l’acompte sur les dividendes, votre RFR ne devra pas dépasser 50 000 euros si vous résidez seul et 75 000 euros si vous êtes en couple.
Mariez-vous ou pacsez-vous
Pour faire baisser le montant de votre impôt sur le revenu, l’une des options qui s’offre à vous consiste à vous unir avant le 31 décembre 2017. Jusqu’à cette date, l’imposition commune peut se révéler plus intéressante. Surtout si vous n’avez pas encore d’enfants et que vous disposez avec votre conjoint de revenus inégaux imposés dans des tranches différentes. Pour quelles raisons ? Parce que si vous choisissez de vous marier ou de vous pacser, vous bénéficierez a priori de 2 parts de quotient familial (comprenez : le fait que votre impôt soit calculé en fonction de la composition de votre famille). Ce qui par un calcul de vos revenus divisés par le nombre de parts fiscales permet de diminuer le montant de votre imposition.
Très concrètement, si vous percevez en couple 65 000 euros de revenus par an (vous 40 000 euros et votre conjoint ou conjointe 25 000 euros), vous devrez payer 6 989 euros d’impôts si vous effectuez une imposition distincte. 6 328 euros si vous optez pour une imposition commune (soit 661 euros d’économisés).
Investissez dans l’immobilier locatif
Si vous achetez un logement neuf ou réhabilité, vous pouvez – comme plus de 59 000 ménages l’an passé – bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu. Seule condition : que celui-ci soit loué à des locataires dont les revenus se révèlent inférieurs à certains plafonds. Un avantage fiscal plus connu sous le nom de dispositif Pinel calculé en fonction du prix d’achat de votre logement dans la limite de 300 000 euros d’investissement. Avantage qui se révèle par ailleurs réparti sur toute la durée de location et dont le taux varie en fonction de la durée de votre engagement à louer votre bien. Mais pour votre investissement puisse vous permettre de diminuer votre imposition en 2018, la signature de l’acte authentique d’achat doit avoir lieu avant le 31 décembre 2017.
A noter également que le gouvernement a certes reconduit ce dispositif jusqu’en décembre 2021, mais uniquement dans certaines zone considérées comme tendues (soit ces communes urbaines de métropoles où le marché immobilier aboutit à des prix et des loyers élevés).
Faites des travaux dans votre résidence principale
En 2015, 661 000 ménages ont pu bénéficier d’un crédit d’impôt en ce qui concerne le paiement de certaines dépenses de rénovation énergétique effectuées dans leur résidence principale. Afin de pouvoir également en profiter dans votre déclaration de revenus 2018 portant sur l’année 2017, il sera nécessaire de vous acquitter de ces dépenses avant le 31 décembre 2017. Au final, vous pourrez bénéficier d’un crédit d’impôt pour la transition énergétique (le fameux Cite) de 30 %. Attention cependant, tous les travaux énergétiques ne se valent pas et tous ne vous permettent pas forcément de profiter de ce dispositif.
Calculé en fonction de la somme dépensée dans la limite de 8 000 euros par personne seule et par an, il passe à 16 000 euros par an pour les personnes vivant en couple si celles-ci sont soumises à une imposition commune de leurs revenus.
Alimentez votre Perp pendant qu’il est encore temps
Autre façon de limiter votre imposition : le Perp. Soit le fameux Plan d’épargne retraite populaire. (Pour rappel, il s’agit d’un dispositif individuel d'épargne dont les versements se veulent déductibles de vos revenus imposables dans la limite d’un certain plafond. Une fois la retraite venue, il vous donne la possibilité de bénéficier d’une rentre viagère ou du versement, dans certains cas, d'un capital). Seulement voilà, compte tenu de l’entrée en vigueur du prélèvement à la source prévu en 2019, quantité d’épargnants vont être contraints soit de diminuer leurs versements, soit de renoncer à l’alimenter. Si bien qu’avant la fin de l’année 2017, il se révèle plus que judicieux d’augmenter vos versements de manière significative en vue d’anticiper une éventuelle année blanche en 2018.
Surtout lorsque l’on sait que vous pouvez réaliser jusqu’à 4 500 euros d’économie si vous atteignez la tranche d’imposition la plus élevée et que ce gain n’est ni plafonné ni pris en compte dans le plafond global des niches fiscales. Vous avez deux mois.
Donnez à des organismes d’intérêt général
Ultime manière de diminuer vos impôts avant la fin de l’année : faire des dons ou verser des cotisations à des organismes d’intérêt général. A la clé ? Une réduction d’impôt sur le revenu. Mais si comme plusieurs millions de ménages chaque année, vous souhaitez vous aussi profiter de cette niche fiscale au titre de vos revenus 2017, il sera nécessaire d’effectuer des dons avant le 31 décembre 2017. L’objectif étant que les dons en question apparaissent sur votre avis d’imposition 2018. A noter également que le taux de cet avantage fiscal est calculé en fonction des sommes versées. En 2017, il est de 66 %. Tout en sachant, par ailleurs, qu’il ne peut dépasser 20 % de vos revenus imposables.
Enfin, sachez que ce taux passe à 75 % pour tout ce qui concerne les dons adressés à des organismes qui soutiennent les personnes en difficultés, mais qu’il s’avère toutefois plafonné à 531 euros de dépenses.