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- 1 - Avec le prélèvement à la source, la confidentialité des revenus est menacée
- 2 - En 2018, on ne paie pas d'impôts, car c'est une année blanche
- 3 - En 2019, les primes d'intéressement et de participation ne seront pas imposées
- 4 - Le prélèvement à la source diminue l'imposition des contrats d'assurance vie
- 5 - Avec le prélèvement à la source, on conserve les bénéfices des ses réductions et crédits d'impôts
Philippe Crevel est économiste, plus spécifiquement spécialiste des questions macroéconomiques et directeur du Cercle de l'Epargne. Pour Planet.fr, il revient sur les questions que bon nombre de contribuables se posent tandis que l'heure de la déclaration d'impôts 2018 a sonné et que le prélèvement à la source sera appliqué dès le 1er janvier 2019.
Une réforme fiscale qui s'apparente à une véritable "révolution", estime-t-il, tant un tel chambardement n'était plus advenu depuis 1959 en France. Et si le fait de ne plus avoir à s'acquitter de l'impôt sur les revenus avec une année de décalage lui apparaît tout à fait opportun, il n'en demeure pas moins que "cet impôt n'est pas simplifié pour autant et que", poursuit-il, "tant pour les particuliers que pour les entreprises, le fait d'être imputés d'une partie de leurs salaires, risque, au départ tout du moins, d'avoir un impact psychologique qu'il faudra dépasser".
Avec le prélèvement à la source, la confidentialité des revenus est menacée
FAUX. Notre spécialiste, tient à le rappeler : "L'administration fiscale communiquera - sauf avis contraire de la part du contribuable - le taux moyen d'imposition de celui-ci sans indiquer, pour autant, le montant de son patrimoine.
Bien sûr, vous pouvez toujours refuser que l'administration communique à votre employeur votre taux de prélèvement à la source et opter pour ce que l'on appelle un taux neutre. Mais celui-ci ne sera calculé qu'à partir des salaires perçus et il vous reviendra, alors, chaque mois, d'indiquer à l'administration fiscale vos revenus complémentaires".
En 2018, on ne paie pas d'impôts, car c'est une année blanche
FAUX. Là encore Philippe Crevel n'en démord pas : "En 2018, vous paierez les impôts de 2017. Cela ne change donc rien. En revanche, en 2019, vous vous acquitterez d'impôts sur vos revenus perçus cette même année. Vous ne paierez donc pas d'impôts portant sur vos revenus perçus en 2018 à l'exception de rendements exceptionnels (comme la plus-value sur la vente d'un bien immobilier par exemple). Lesquels seront, dans tous les cas, soumis en 2018 à l'imposition".
En 2019, les primes d'intéressement et de participation ne seront pas imposées
VRAI. "Elles ne sont pas imposées dans l'absolu. Sauf si l'on décide de les percevoir", indique notre expert. Et de poursuivre : "Si telle est votre ambition, ces primes seront taxées au taux moyen d'imposition et non au taux marginal. Idem pour les primes salariales. Ce qui, concrètement, implique qu'en 2018, lesdites primes seront imposées à hauteur de 12 % tandis qu'à partir de 2019, elles le seront à hauteur de 30 %".
Le prélèvement à la source diminue l'imposition des contrats d'assurance vie
VRAI ET FAUX. "Tout dépend de votre situation en réalité", explique Philippe Crevel. "Avec le prélèvement forfaitaire unique (la fameuse Flat Tax) qui s'applique depuis septembre 2017 sur ce type d'épargne, ceux qui disposent d'un contrat de moins de 8 ans et dont la somme ne dépasse pas les 150 000 euros sont clairement gagnants puisqu'ils ne payent désormais que 30 % d'impôts dessus. En revanche, avec le PFU, les personnes possédant un contrat depuis plus de 8 années au sein duquel la somme se révèle supérieure à 150 000 euros sont perdants, puisqu'ils passent désormais d'une imposition de 24,7 % à 30 %".
Avec le prélèvement à la source, on conserve les bénéfices des ses réductions et crédits d'impôts
VRAI. Répond notre spécialiste. A la différence près, précise-t-il, "que ces allègements fiscaux vous seront imputés non pas à partir de septembre 2018, mais seulement à partir de septembre 2019. Une régularisation sera opérée à ce moment là. Seule exception : les avantages fiscaux liés aux services à domicile et autres prestations de garde d'enfants seront effectivement maintenus cette année".