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IllustrationIstockLocataire ou propriétaire ? Ce choix cornélien pourrait ne plus se poser. Des pistes prometteuses ont été identifiées par l'ex-ministre du logement, Benoist Apparu. Objectif, baisser le coût des logements neufs.
Une formule location-accession ! Serez-vous tentés par cette proposition ? Comme pour les voitures, le leasing pourrait faire son entrée dans l’immobilier. Des ménages auraient ainsi la possibilité d’acheter un bien, après l’avoir loué pendant 5 ans. Cette idée a été lancée par Benoist Apparu, l’ex-ministre du Logement. Aujourd’hui président du directoire d’In’li en Île-de-France, une filiale d’Action Logement spécialiste du logement intermédiaire (gamme entre le HLM et le parc au prix du marché), il préconise différents moyens pour faire baisser le coût des logements neufs, rapporte Le Figaro.
"À terme, le marché peut produire en Île-de-France 10 000 à 15 000 logements neufs moins chers qu’actuellement. In’li sera précurseur. Mais pour y arriver il faudra compter avec beaucoup d’autres promoteurs", indique-t-il.
Logements neufs : 10 à 15% moins chers
Promesse du leasing immobilier ? Réduire les prix.
Les foyers qui accepteraient l’offre d’In’li pourraient, au bout de cinq ans de location, payer leur logement moins cher, grâce à certains avantages. En acquérant des logements en blocs, la filiale d’Action Logement profite d’un rabais de 10 à 15%, dont pourrait bénéficier ses clients. L’organisme ne répercuterait pas en effet la possible inflation immobilière intervenue pendant les 5 dernières années. Les appartements seraient donc cédés aux mêmes montants précédemment fixés.
"Nous avons un premier projet de ce type de 27 logements à Bagneux développé avec le promoteur Linkcity (Ndlr filiale de Bouygues), déclare Benoist Apparu. La livraison du programme est escomptée dans deux ou trois ans."
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Un second projet de ce type avec Linkcity serait prévu près de Versailles. Il concernerait 19 habitations.
Pour diminuer les prix, une opération pilote étonnante est aussi à l’étude.
Logements neufs : l’indivision pour casser les prix
Dans les 6 mois à venir, Benoist Apparu compte lancer une opération pilote : l’indivision.
Le client, qui choisira un bien avec une surface lui convenant, (par exemple 50 m²), pourra devenir propriétaire d’une seule partie et sera locataire de l’autre, détenue par In’li.
"Au fur et à mesure de sa carrière, on peut penser que ce ménage gagnera mieux sa vie, développe Benoist Apparu. Du coup, à son rythme, il pourra racheter les m2 dont jusqu’ici il était locataire."
Si en revanche l’acheteur souhaite déménager, l’appartement sera vendu. Il touchera ainsi une quote-part, correspondant aux mètres carrés dont il est propriétaire. In’li percevra le reste. Dans ce cas de figure aussi, l’acquéreur bénéficiera d’une remise de 10 à 15% obtenu par In’li à l’achat.
Logements neufs : devenez seulement propriétaires des murs
Deux autres systèmes sont envisagés par l’ancien ministre du Logement : la pierre-papier et l’acquisition des murs.
Pour le premier procédé, il suffirait de créer une SCI, où les parts seraient divisées entre le ménage et In’li. L’organisme louerait donc au foyer sa partie.
L’autre projet consisterait à présenter à la vente des biens neufs dont les clients n’achèteraient que les murs. In’li resterait, quant à lui, propriétaire du terrain. "Cela peut représenter de 20% à 40% d’économie pour les acquéreurs", selon Benoist Apparu.
Ces idées prometteuses ne sont toutefois pas les premières en la matière. Un autre gestionnaire a d’ores et déjà testé une autre technique pour affaiblir drastiquement les prix.
Logements neufs : propriétaires oui, mais que pendant 50 ans
Dans les Hauts-de-France, le gestionnaire d’actifs privé, La Française, a pris les devants. Il offre en effet à ses clients la possibilité d’acquérir un bien neuf pour 50 ans. Cela ne signifie pas qu’ils se verront ensuite mettre à la porte pour autant. Si, à terme, le ménage occupera encore le logement, il pourra continuer à en jouir gratuitement jusqu’au décès du dernier survivant.
Cette formule présente un bel avantage, puisqu’elle permet d’obtenir un appartement de moins 30 à 40% ! Dans le cas d’une revente avant l’échéance, l’habitation sera rachetée par la foncière gérée par La Française, avec une décote de 2% par an.
82 logements ont déjà été vendus de cette manière à Lille, depuis le lancement de l’offre, il y a seulement 4 mois.
