Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
1 - La vente à domicile en plein essor
La vente à domicile est en pleine expansion. Si avant, on ne parlait que de "tupperwares", il existe toutes sortes d'objets aujourd'hui à vendre.
Au rang des produits qui "cartonnent" :
. les vêtements pour enfants, comme Captain Tortue, qui s'adresse aux enfants de tous âges (ainsi qu’aux adultes)
. les cosmétiques et les bijoux avec par exemple les marques Pierre Lang, A-Typik...
. la lingerie sexy avec Charlott'Lingerie, Java... et les sex toys
. les ustensiles de cuisine et les produits ménagers
. Et aussi la gastronomie, les chocolats, les biscuits, le vin, les bougies et décoration, le mobilier, le matériel pour personnes à mobilité réduite...
Pour qui : elle peut être exercée de manière habituelle ou occasionnelle. Le secteur convient souvent aux femmes au foyer ou avec peu de ressources qui veulent assurer leur vie de famille, tout en arrondissant leurs fins de mois. Mais il est aussi possible de créer son emploi.
2 - Définissez votre projet
Avant de vous lancer, définissez l’espace (mise en place des ateliers, stockage des produits…) et le temps que vous allez pouvoir consacrer à cette nouvelle activité (ateliers, préparations des réunions, déplacements, développer vos contacts, livraisons...), que ce soit dans l’objectif d’un complément de revenus ou dans celle d’une activité principale. Il faudra penser également à voir si cela est compatible avec votre emploi du temps car les clients sont souvent disponibles en soirées, les samedis, dimanches et jours fériés.
Vous aurez à prévoir une voiture. Quand on se lance dans la vente à domicile, il faut pouvoir se déplacer et livrer ensuite les produits.
Pour commencer, un minimum d’organisation vous sera nécessaire ainsi qu’un début de réseau (amis, voisinage...) pour vous développer.
3 - Quel statut choisir ?
Le statut que l’on retrouve le plus dans ce milieu est celui de vendeur à domicile indépendant (VDI). Le vendeur est lié par un contrat de distribution à une entreprise de vente à domicile. Il n’a pas d’horaires imposés, ni de contraintes de lieux. Il conserve son autonomie dans sa recherche de clientèle et sa rémunération dépend exclusivement de son implication personnelle.
Sous ce statut peuvent lui être proposés 2 types de contrat* :
. celui de mandataire : l’entreprise dont il dépend reste propriétaire de la marchandise. Elle donne en revanche le pouvoir au vendeur de prendre des commandes pour son compte auprès d’une clientèle choisie. Le mandataire perçoit une commission sur le chiffre d’affaires. Ce style de contrat est adapté aux personnes qui se tournent vers des produits qui demandent beaucoup de stocks comme les vêtements ou des produits périssables.
. et le contrat d’acheteur-revendeur : le vendeur achète la marchandise à des prix compétitifs puis la revend à ses clients en réalisant une marge. Choisir cette possibilité implique d’investir beaucoup au départ, mais permet de choisir sa marge.
* Sachez-le : un vendeur à domicile est obligé de s’immatriculer au registre du commerce s’il exerce son activité pendant 3 années civiles complètes, et que sur ces 3 ans, son revenu brut dépasse 50% du plafond annuel de la sécurité sociale (19 614 euros pour 2017).
4 - Choisir l’enseigne que vous allez représenter
Lorsque vous aurez déterminé votre univers, vous aurez à choisir la marque que vous souhaitez représenter.
Pour cela, certains points sont à regarder de près :
- le style de contrat, l’accompagnement et les aides, les supports de communication, le montant des commissions (bien souvent entre 20 et 35% du chiffre d’affaires), les modalités de la rémunération, les conditions d’entrée dans le réseau (achat d’un kit de démarrage...)
- s’il y a des formations et si celles-ci sont gratuites (fuyez les formations payantes). Vérifiez également si l’enseigne propose une garantie de reprise des stocks invendus.
- choisissez de préférence une société avec pignon sur rue qui a une bonne réputation, et membre de la FVD* et vérifiez qu’elle cotise bien pour vous auprès de la sécurité sociale.
Quelle rémunération : plus vous organiserez de ventes et les animerez avec talent, plus vous aurez de commissions ou de chiffres d'affaires. Une bonne vendeuse très motivée dans un secteur porteur peut espérer gagner entre 1500 et 3000 euros mensuel.
* fédération de vente directe - www.fvd.fr