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Depuis 2002, l'euro est devenue la monnaie unique dans la vie quotidienne de plus de 300 millions d'Européens. En France, c'est le 1er mars 2002 que le franc national a laissé définitivement place à la devise européenne. Cependant, jusqu'au 18 février 2012, le franc restait encore échangeable auprès de la Banque de France grâce à une plateforme numérique mise en place par l'institution. Depuis cette date, les pièces sont démonétisées et n'ont désormais de valeur qu'auprès des numismates.
Les e-commerces grands gagnants des échanges d'anciennes monnaies
Aujourd’hui, les anciens billets et pièces s’échangent entre collectionneurs sur des sites de vente sur Internet. Certains passionnés peuvent débourser plusieurs centaines d’euros pour des billets ou pièces de collection. C’est la rareté qui fait toute la valeur. Les billets fautés, c'est-à-dire avec un défaut de fabrication, peuvent valoir une fortune. Des billets de 100 ou 200 francs sans bande magnétique ou encore un billet de "50 francs Saint-Exupéry" sans mouton peuvent être revendus très cher. Les billets unifaces sont aussi très convoités par les collectionneurs, qui sont prêts à débourser des sommes importantes pour se les procurer.
Il faut dire que certaines coupures sont revendues beaucoup plus chères sur le marché des collectionneurs qu’elles ne l’étaient sur la banque d’échange de la Banque de France. Depuis 2012, les sites de e-commerce (commerce en ligne) ont ainsi constaté une hausse des échanges de francs comme PriceMinister, eBay ou Leboncoin.fr. Depuis que le franc n’est plus échangeable, il n'y a plus de limite de prix ; les spéculateurs sont donc prêts à tout pour faire une bonne affaire. Certains sites de revente de pièces de collection, comme le catalogue cgb.fr, proposent un système qui laisse les participants fixer le prix de l'article en vente. Chacun mise sur le prix qu'il est prêt à débourser, et c'est celui qui propose le prix le plus haut qui remporte l'article.
Les petites coupures font les meilleures marges
Maintenant démonétisées, les petites valeurs permettent de réaliser les meilleures marges. Sur un catalogue comme celui de la CGB, on peut trouver certains billets de "20 francs Debussy" à 25 euros alors que, convertis en euros, leur valeur faciale ne s'élève qu'à 3,05 euros seulement d'après l'ouvrage La Cote des billets de la Banque de France et du Trésor : s oit un gain de presque 22 euros. Parfois, pour des séries plus rares, la cote peut aller bien au-delà et permettre de réaliser des marges plus importantes. "Mieux vaut conserver les coupures de "20 francs Debussy" ou "50 francs Saint-Exupéry"", avait déclaré en 2012 au Figaro Michel Prieur, spécialiste des monnaies au sein de la Compagnie Générale de Bourse (CGB.fr). En revanche, les grosses coupures sont moins intéressantes à la revente car leur valeur d'échange est souvent bien inférieure à celle faciale.
Toutefois, les billets et pièces en franc n’ont de valeur auprès des numismates que s’ils sont dans un état impeccable, ce qui est très rare. De ce fait, grâce à leur matière métallique, les pièces permettent souvent de réaliser des meilleures marges que les billets souvent abîmés après plusieurs années en circulation.
Transformer les francs en opération caritative
Aujourd'hui, le franc n'a plus de valeur auprès des boutiques numismatiques ni auprès des revendeurs de monnaie ancienne. La société Burgan Numismatique, dans le IIe arrondissement de Paris, nous confirme que "les francs ne présentent plus aucune valeur dans les boutiques numismatiques".
A défaut de pouvoir en faire des bénéfices, nos anciens francs peuvent aussi devenir les objets d'une bonne action. On peut les offrir aux nostalgiques du XXe siècle, aux collectionneurs en demande, ou bien tout simplement à ceux qui accordent encore une grande valeur sentimentale à notre ancienne monnaie.
De mars à mai 2015, le société Carambar avait mis en place une opération de solidarité: Un franc contre un Carambar, comme le rapportait l'année dernière Le Figaro. L'idée était d'échanger un franc contre un Carambar : la totalité des francs récoltés était ensuite reversée au "Rire Médecin", une association de clowns professionnels oeuvrant dans les hôpitaux.
Ceux qui n'avaient pas de francs en poche pouvaient également participer à l'opération en postant une blague sur Twitter accompagnée du hashtag #Blaguea1franc. La règle : une blague retweetée équivalait à un franc reversé à l'association. En espérant que d'autres opérations du même genre voient le jour, afin de se rentre utile en faisant des blagues à trois francs six sous !