Pour réduire le déficit et les impôts, les Français sont prêts à sacrifier les fonctionnaires© AFP AFP
Un sondage Ifop révèle la tendance des français à préférer une réduction du coût des services et institutions publiques afin de remédier au déficit national. Au final, plus de 6 français sur 10 considèrent qu'il serait nécessaire d'économiser en grignotant ce secteur, clé de voute de la République.

Un récent sondage Ifop réalisé pour le Figaro auprès de 2 793 personnes révèle que 6 français sur 10 interrogés – 61% exactement – se déclarent en accord avec l’idée qu’ "il est nécessaire de faire des économies budgétaires compte tenu de l’ampleur des déficits publics et de la dette, quitte à fermer certains services publics". À l’inverse, les 39% restants ont jugé "nécessaire de garder les services publics à proximité des usagers sur l’ensemble du territoire".

Dans cette même idée, 6 personnes sur 10 interrogées se déclarent également en adéquation avec l’hypothèse qu’ "il serait possible d’avoir des services publics de qualité tout en réduisant le nombre de fonctionnaires", contre 32% d’avis négatifs et 8% d’avis neutres. Ainsi, 54% des participants ont jugé que le "non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite" représentait une "bonne mesure", tandis que les 46% restants affirment le contraire.

Ces chiffres sont les corollaires logiques d’une force sociétale jugeant, pour 45% de ses membres, que les taux d’imposition sont "excessifs" et, pour 73% d’entre eux, que la France est "mal placée" au sein de l’économie mondiale.

Duel idéologique en perspective

De tels résultats peuvent être assimilés, en toute cohérence, au trouble politique sévissant depuis plusieurs mois. Le gouvernement en place décrié pour ne pas remplir ses objectifs, l’idéologie sociale se voit automatiquement délaissée au profit d’un vœu d’une politique nettement plus libérale, faite de réductions d’impôts et de grignotages des institutions publiques en vue d’une réduction du déficit.  

Vidéo du jour

Les résultats des municipales de l’année prochaine seront les plus à même de confirmer ou d’infirmer le bienfondé de cette tendance.