De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Au mois de mars, les dépôts sur les Livrets A et autres Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) ont doublé. Cette épargne de précaution, garantie sans risque en temps de crise, rassure les Français, malgré un taux faible (0,50% annuel depuis le 1er février 2020). En revanche, ce geste préventif, inquiète grandement le gouvernement. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie a d’ailleurs fait part de ses craintes, durant la commission des Finances de l'Assemblée nationale ce mercredi 15 avril. Lors de la présentation du projet de loi de finances rectificative il a indiqué que 3,8 milliards d’euros ont été placés sur les Livrets A et les LLLDS, en mars 2020. A titre de comparaison, le montant des dépôts en février s’élevait à 1,5 milliard d'euros. Soit plus de deux fois moins. "Ce n'est pas d'épargne dont nous avons besoin aujourd'hui pour notre économie, mais d'investissement", a ainsi prévenu le ministre, tout en pointant le "risque de voir le taux d'épargne augmenter face aux incertitudes, au détriment du financement de notre économie".
Or, comme le note Capital, si le Livret A permet de financer notamment le logement social, la priorité est aujourd’hui de venir en aide aux entreprises, à l’arrêt pour nombre d’entre elles.
Comment est-il possible alors de placer utilement vos économies, tout en profitant d’une plus grande rentabilité ?
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Alternatives au Livret A : opter pour des placements de moyen ou long terme
Si s’assurer une épargne de précaution en plaçant trois ou quatre salaires sur votre Livret A ou LDDS, est une bonne pratique pour financer un projet ou pour faire face aux imprévus, cela ne permet pas de participer au financement de l’économie. Il convient pour cela de choisir des placements de moyen ou long terme, permettant de financer les entreprises actuellement en grande difficulté.
Ce geste demande certes de mobiliser votre épargne dans le temps, sur plusieurs mois, années, ou décennies et de prendre une part de risque ; toutefois, malgré ces contraintes, ces placements utiles vous permettront d’obtenir un rendement plus attractif. En voici quelques exemples.
Alternatives au Livret A : le crowdfunding pour les entreprises
Prêter aux entreprises devient aujourd’hui un placement encore plus utile. Ce financement par la foule, consiste à prêter de l’argent à une société, en percevant des intérêts en échange. Cet investissement permet aussi de devenir actionnaire de la structure qui effectue une levée de fonds afin de développer son activité. Différentes plateformes existent pour se lancer : WeShareBonds ou October en font par exemple partie.
Intérêts annuels ? Entre 2% et 8%. En règle générale, la durée des projets financés varie entre trois et quatre ans. Cela laisse en effet le temps à l’entreprise d’optimiser les fonds. Or, en cette période de crise, des financements à court, voire très court terme (3, 6 ou 9 mois) sont désormais possibles.
Alternatives au Livret A : l’investissement en actions
Les actions, qui restent un placement risqué, demeurent parmi les placements les plus rentables sur le long terme. En effet, d’après l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), à fin 2018, elles ont rapporté chaque année 9,1% sur 10 ans, 6,5% sur 15 ans, 8,3% sur 30 ans et enfin 13,7% sur 40 ans.
Attention toutefois, si vous n’y connaissez rien, ne vous improvisez pas spécialiste. Mieux vaut demander de l’aide à un professionnel : celui peut être votre conseiller bancaire, votre courtier en assurance ou encore votre conseil en gestion de patrimoine. Grâce à un PEA (Plan d’épargne en actions), vous pouvez par exemple investir dans des entreprises françaises qui y sont éligibles.
A noter que 5 ans après l’ouverture d’un PEA, les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu.
Alternatives au Livret A : l’investissement en fonds euros
Souscrivez des unités de compte (UC). Votre contrat d’assurance vie ou plan épargne retraite (PER, Madelin ou Perp), vous donne également la possibilité de financer indirectement les entreprises françaises. Comme le note le magazine économique, certaines UC actions sont en effet en partie composées de titres d’entreprises hexagonales.
Toutes ces alternatives, dont la liste est bien évidemment non exhaustive, vous permettront d’épargner et d’investir votre argent utilement. Les entreprises françaises pourront ainsi, entre autres, combler leur trou de trésorerie, préserver voire créer des emplois, payer leurs charges, tout en continuant de créer des produits et services nécessaires à la société.