De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Combien ça coûte, un enfant ? Des universitaires britanniques se sont récemment posé la question et ont fini par y apporter une réponse en avril 2022, rapportait alors le mensuel féminin Cosmopolitan, sur son site français. Et même si les chercheurs de la société d’investissement MoneyFarm, à l’origine de l’étude, ont décidé de ne couvrir les charges engagées que jusqu’au 20ème anniversaire de la petite tête blonde en question, force est de constater qu’un enfant… ça coûte tout de même très cher. En moyenne, estiment-ils, le coût moyen est estimé entre 156 000 et 380 000 euros — le prix d’une maison, en somme. En France, d’après le ministère de la Santé et des Solidarités, il faut plutôt compter sur 180 000 euros environ.
Dès lors, difficile d’argumenter qu’un enfant n’est pas (aussi) une charge financière. Cet état de fait accepté, “la compensation du coût de l’enfant apparaît comme centrale dans la définition des politiques familiales et sociales”, observe d’ailleurs le ministère. C’est précisément à cet effet qu’un certain nombre d’aides existent. Certaines, déjà évoquées dans nos colonnes, relèvent de la Caisse d'allocations familiales (Caf). Récapitulatif.
Caisse d’allocation familiales : à quelles aides avez-vous (peut-être) droit ?
Les allocations familiales, explique la Caf sur son site officiel, sont nombreuses. Elles sont, pour l’essentiel, disponibles à compter du deuxième enfant à charge en métropole. Dans les Dom-Tom, c’est vrai à partir du premier. Les enfants ne doivent pas être âgés de plus de 20 ans et le montant exact versé dependra du nombre de la réalité de la charge d’âme comme des ressources du foyer.
Il faut aussi évoquer la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE), qui comprend quatre aides au total. Il y a d’abord la prime à la naissance ou à l’adoption, puis l’allocation de base, la prestation partagée d’éducation de l’enfant et finalement le complément de libre choix du mode de garde. Elle s’adresse à tous les parents qui ont, attendent ou adoptent un enfant, mais certains coups de pouce (les primes) ne sont versés qu’une seule fois. La prestation et le complément ne peuvent être perçus en même temps.
Bien sûr, il y aussi l’allocation de rentrée scolaire et le complément familial, tous deux placés sous condition de ressource, mais aussi l’allocation de soutien familial, les avantages famille-nombreuse, l’action sociale enfance, jeunesse et parentalité…
Impôts : comment ça se passe quand on a un enfant ?
Il n’y a pas qu’au moment de la naissance ou de la rentrée des classes qu’avoir un enfant coûte cher. Ce que les autorités ont visiblement très bien identifié, puisqu’avoir un enfant doit être déclaré à l’administration fiscale. “Vos enfants mineurs sont considérés à votre charge. Cependant, dans certaines situations, des règles spécifiques s'appliquent. Par exemple, si votre enfant atteint sa majorité en cours d'année ou si vous vous êtes séparés”, peut-on ainsi lire sur le site officiel du service-public.
Il est techniquement possible, poursuivent les équipes de Bercy sur le site du ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté économique et numérique, de bénéficier d’un crédit d’impôt sur le revenu lié à ses enfants. Plusieurs cas de figure permettent de prétendre à différents coups de pouce. Le premier et le plus connu est peut-être le crédit d’impôt pour les frais de garde des enfants. Si celui-ci est âgé de moins de six ans au 1er janvier de l’année d’opposition et qu’il est gardé en crèche, en garderie ou directement par du personnel qualifié (assistante maternelle agréée, par exemple). Le montant du crédit d’impôt, peut-on encore lire sur la plateforme, s’élève à 50% des dépenses engagées dans la limite de 2 300 euros. Autre coup de pouce assez connu : la réduction d’impôt pour frais de scolarité.
Toutefois, souligne Le Revenu sur son site, l’un des mécanismes les plus importants dont les Françaises et les Français peuvent bénéficier n’est autre que le quotient familial. Le revenu du foyer est soumis au barème progressif de l’impôt… Après avoir été divisé par le nombre de personnes du foyer en question. Un enfant ne compte cependant que pour une demi-part, avant le troisième né ou adopté. C’est ainsi qu’un couple avec deux enfants pouvait économiser jusqu’à 3 140 euros en 2021.
Retraite : les enfants offrent-ils des atouts ?
Parce qu’avoir un enfant est un travail en soi, il n’est pas rare de voir des carrières hachées après une naissance. Ce genre d’événements est évidemment prévu par le système de retraite français, observe l’Assurance Retraite sur son site.
En pratique, rappelle la plateforme, les individus en congé maternité ou adoption ne cotisent pas pour leur retraite. Ceci étant dit, il leur est tout de même possible de valider des trimestres pour la retraite, après 90 jours d’indemnités journalières. Ceci étant dit, comme a pu l’expliquer Planet, il s’agit de trimestres assimilés, qui ne permettent donc pas de gonfler le montant final de la pension.
Il est aussi possible, heureusement, de bénéficier d’une majoration de durée d’assurance pour enfants. Ainsi quatre trimestres peuvent être attribués au titre de la materinité ou de l’adoption et quatre autres au titre de l’éducation de la tête blonde en question. De plus, en cas de famille nombreuse (comptez au moins trois enfants), le montant de la retraite est automatiquement augmenté de 10%. Sans oublier, bien sûr, la majoration de la réversion à laquelle peuvent prétendre les veuves et les veufs qui ne perçoivent pas de retraite personnelle, qui ont charge de l’enfant au sens de l’assurance maladie et n’ont pasd encore 67 ans.