De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La justice française a ouvert une enquête sur des accusations de viols par des militaires français lors de l’opération Sangaris en Centrafrique en 2014.
Ces soupçons de viols révélés par un rapport interne de l’Organisation des Nations Unies et rapportés par le quotidien britannique The Guardian. Le Journal Du Dimanche s’en est procuré une copie.
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Six enfants, âgés de 9 à 13 ans, ont été entendus dans le cadre de cette enquête et quatre garçons ont assuré avoir été victimes de sévices sexuels en échange de nourriture de la part de soldats français, selon les informations du Journal du Dimanche. "Deux enfants témoignent aussi et accusent des soldats tchadiens et de Guinée Equatoriale", rapporte le journal.
"On avait faim, c’est pour cela qu’on l'a fait"
Le premier enfant, âgé de 11 ans, témoigne qu’il aurait demandé des biscuits à un soldat de Sangaris. Le militaire lui aurait répondu que "pour avoir des biscuits, il fallait une fellation" et lui aurait donné rendez-vous après sa garde. "Après l’acte, il aurait reçu une ration de nourriture et un peu d’argent" indique le rapport.
Un second enfant, âgé de 9 ans, raconte qu’un soldat français blanc "lui aurait montré sur son portable une vidéo porno de fellation avant de lui demander la même chose".
"On avait faim, c’est pour cela qu’on l’a fait", précise un autre garçon de 9 ans. Deux militaires français lui auraient demandé "de pratiquer deux fellations en échange de trois rations de nourriture".
Un petit garçon, de 8 ou 9 ans, témoigne s’être rendu à plusieurs reprises à l’entrée du camp militaire et avoir pratiqué de nombreuses fellations, entre décembre 2013 et mai 2014. "Il savait ce qu’il avait à faire", précise le rapport. Le soldat lui avait demandé de "ne parler à personne sinon il allait le chicoter".
Deux garçons, âgée de 13 et 11 ans, n’ont rien subi mais décrivent des fellations et des sodomies pratiquées sur des amis.
Quelques soldats ont pu être identifiés grâce aux descriptions des enfants. Certains rapportent des particularités physiques comme des tatouages, d’autres, les surnoms des soldats.
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