
Un mois après les obsèques du petit garçon, les enquêteurs de la "cellule Émile" sont retournés au Haut-Vernet ce jeudi 13 mars. Ils sont répartis avec un imposant objet, après avoir fouillé la petite...
Les circonstances de la mort du petit Emile Soleil, âgée de 2 ans et demi au moment des faits, reste un mystère. Qu'est-il arrivé au petit garçon, disparu le 8 juillet 2023 au Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence ?
Neuf mois après cette tragédie, les gendarmes de la Section de recherches (SR) de Marseille continuent leurs investigations sans relâche pour percer le mystère entourant sa mort. Une quasi-certitude se dessine : celle d'une intervention humaine. "Qu’il y ait un auteur, cela ne fait quasiment plus aucun doute. A-t-il volontairement porté atteinte à l’enfant ou involontairement ? C’est impossible à dire pour le moment. Mais qu’il puisse y avoir une intervention humaine, ça, c’est désormais fort probable", confie une source proche du dossier à BFM DICI.
Les analyses biologiques, menées par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et le laboratoire privé du professeur Christian Doutremepuich, ont mis en évidence un ADN étranger sur les ossements et les vêtement d'Émile. Une découverte qui pousse les enquêteurs à explorer minutieusement toutes les pistes, à écouter chaque témoignage et à relire chaque rapport.
"Épaulés par des militaires chevronnés, des compagnies de gendarmerie de Digne-les-Bains ou de Forcalquier, ils épluchent, consultent, écoutent, regardent et analysent des centaines de données afin de connaître la vérité. Ils s’appuient sur des rapports d’expertise biologique et médico-légale", indique BFMTV.
Parmi les nombreux éléments scrutés figure une lettre récemment reçue par les gendarmes, qui bouleverse l'enquête. Depuis le début de l’affaire, des centaines de courriers anonymes ont afflué. "La plupart du temps, ce sont des déclarations fantaisistes et farfelues", regrette une source proche du dossier. Mais celle reçue fin février dernier a éveillé la curiosité des enquêteurs.
Les détails qu'elle renferme ont poussé la SR de Marseille à intensifier ses recherches. "On reçoit 1.000 courriers anonymes et certains sont plus intéressants que d’autres. Ils méritent des vérifications. On les trouve très intéressants et circonstanciés et on cherche à savoir qui se cache derrière, s’il est étranger à la famille ou pas", explique une source qui suit l’enquête de près.
Au début du mois de mars, des gendarmes se sont déplacés dans les régions de Tours et de Paris afin de mener des investigations supplémentaires. "Je n’ai aucun commentaire à faire", a déclaré le procureur Jean-Luc Blachon, évoquant de "simples vérifications".
Les enquêteurs poursuivent leur minutieux travail d’élucidation. En parallèle des vérifications liées à cette lettre, de nouvelles auditions libres sont prévues dans les jours à venir. Des gendarmes présents au Haut-Vernet au moment de la disparition de l’enfant doivent être entendus à nouveau. "Chaque détail compte et tout sera noté sur un procès-verbal", conclut une source de l'enquête.