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La jeune femme chez qui le corps de Théo Decouchant a été retrouvé est passée aux aveux. Face aux policiers, elle a expliqué que la victime était son "pigeon" et affirme l'avoir tué après des attouchements. Le point sur ce que l'on sait.
Un meurtre qui comporte encore de nombreux mystères. Disparu dans la nuit du 29 au 30 novembre, le jeune Théo Decouchant a été retrouvé mort quelques jours plus tard, au domicile d’une jeune fille rencontrée en discothèque et avec laquelle il avait rendez-vous ce soir-là. Placée en garde à vue mercredi 8 décembre, la jeune femme a reconnu son implication, alors que le corps de son invité était dissimulé dans un de ses placards.
Affaire Théo Decouchant : attouchements, coups de couteau... Ce qu'a raconté la suspecte
Comme l’explique L'Est Républicain, le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux a tenu une conférence de presse jeudi 9 décembre, lors de laquelle il est revenu sur les premiers éléments de l’enquête et sur ce qui reste encore à éclaircir. « La question centrale, désormais, va être de comprendre qui elle était, une jeune femme très claire dans ses idées, pas du tout délirante, sans antécédent judiciaire, et de comprendre la nature des relations entre elle et la victime », a-t-il expliqué.
La jeune femme a expliqué aux enquêteurs que Théo Decouchant avait effectivement dormi chez elle dans la nuit du 29 au 30 novembre dernier, dans le même lit mais sans qu’ils aient de relation sexuelle. Vers 4 heures du matin, elle aurait été réveillée par des attouchements, qu’elle aurait refusés et repoussés. C’est à ce moment-là que le jeune homme l’aurait suivie dans la cuisine et l’aurait menacée, ce qui aurait poussé la jeune femme à lui donner un coup de couteau – non mortel – au niveau de l’abdomen. « Le jeune homme, au sol, aurait proféré des menaces à son endroit. C’est ce qui l’aurait conduit à prendre une cordelette d’une de ses robes, à se placer derrière lui et l’étrangler. De peur qu’il se réveille, elle lui aurait ensuite attaché les mais dans le dos », ajoute le procureur, cité par l’Est républicain.
Cette version des faits comporte encore de nombreuses zones d’ombre et intrigue particulièrement les enquêteurs car, selon ses proches, cela ne lui correspond pas, puisqu’il est décrit comme très timide. Le parcours de la jeune femme juste après le meurtre pose aussi question…
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Affaire Théo Decouchant : bijoux, escapade à Bordeaux... Des dépenses qui intriguent
La jeune femme a tenté de brouiller les pistes. Alors qu’elle indique aux enquêteurs avoir tué le jeune homme vers 4 heures du matin, elle lui a envoyé un message peu après 7 heures lui disant : ‘Travaille bien, merci pour hier c’était vraiment bon’ ». Elle débute alors un parcours étonnant, selon le procureur de la République : « A 8h06 elle se rend à la station essence (…) en utilisant la carte bleue et la voiture de la victime. A 14h50, elle prend la direction du centre commercial (…) pour acheter des bijoux avec cette même carte de paiement. Le lendemain, elle retire 600 euros et prend la direction de Bordeaux où elle a réservé une chambre sur Airbnb ».
Là-bas, elle a rendez-vous avec un autre homme, avec lequel elle passe deux nuits, en utilisant la carte de sa victime. Le procureur précise : « L’homme a été entendu et indique qu’il ignorait ce qu’il s’était passé. Ils ont eu des rapports sexuels et, le 3 décembre, elle a pris le chemin du retour ». Rentrée dans sa région, elle passe la nuit chez son ex petit-ami à Dijon et lui demande de changer les plaques de la voiture de Théo Decouchant. Interpellée quelques jours plus tard, elle reconnait les faits et explique que le jeune homme était « son pigeon ».
Affaire Théo Decouchant : une jeune femme « extrêmement » détachée
Le procureur de la République, cité par France 3, explique qu’ « il apparait clairement sur les réseaux sociaux que la suspecte était à la recherche d’une voiture pour se rendre à Bordeaux ». Sollicité, un ami aurait refusé de l’aider et elle aurait alors invité Théo Decouchant à venir chez elle. Si elle reconnaît face aux enquêteurs qu’elle était à la recherche d’argent, elle nie sa volonté de se procurer un véhicule. Elle explique alors que le jeune homme est son « pigeon », selon le terme qu'elle a employé.
Lors de la même conférence de presse, le responsable de la PJ a fait part de son étonnement, à cause de « l’extrême détachement de la jeune femme et sa capacité à poursuivre de façon normale après les faits ». Mise en examen pour homicide volontaire, elle a été placée en détention à la maison d’arrêt de Lutterbach. Son avocate, interrogée par la chaîne de télévision, attend les résultats de futures expertises psychiatriques menées sur sa cliente.
