Le "faux coursier" : l'escroquerie qui pourrait vous coûter votre carte bancaire

La méfiance est de mise en cette période de fêtes où les colis circulent particulièrement. Une période idéale pour les malfaiteurs qui ont récemment mis en place une nouvelle ruse : celle des "faux coursier". Cette nouvelle arnaque connaît en effet un plein essor ces derniers temps en France. La méthode repose sur une technique simple mais efficace saupoudrée d'un soupçon de bagou. 

Une ruse sophistiquée

Cette escroquerie va au-delà des habituels SMS ou e-mails frauduleux. Désormais, les malfaiteurs vont plus loin en adoptant une "seconde lame". Après avoir incité la victime à confier ses informations bancaires au téléphone, ils vont ensuite la rappeler, mais cette fois en se faisant passer pour service anti-fraudes de la banque. Ce procédé utilise également la méthode du "spoofing", une technique qui usurpe le numéro de téléphone de la banque lors des appels.

Ils promettent ainsi de remédier à l'arnaque subie par la victime, et suggèrent l'envoi d'un coursier. Ce coursier sera en réalité un complice qui ira récupérer la carte bancaire. Les malfaiteurs parviennent ainsi à obtenir la carte, souvent avec le code à l'intérieur. Certains arnaqueurs vont même jusqu'à persuader les victimes de divulguer leurs codes d'application bancaire, permettant ainsi d'augmenter le plafond de retrait et de retirer des sommes plus importantes.

Des statistiques inquiétantes

Bien que le nombre de victimes ne soit pas précisément quantifié, selon Franceinfo les gendarmes d'Île-de-France ont enregistré 150 faits en 2023, ce qui totalise un préjudice de 500 000 euros. Les escrocs opèrent sur la base du volume, sachant que même une petite proportion réussissant à être manipulée peut générer des gains très importants.

Face à ces escroqueries, le colonel Denis Hebinger, qui commande la section de recherches de Versailles pour nos confrères, souligne l'importance de rester vigilants. "Ne jamais consulter des liens provenant de SMS ou d'e-mails suspects, vérifier l'authenticité des sites web redirigés, signaler les origines douteuses, éviter de communiquer des informations personnelles par téléphone ou message, et effectuer des démarches avec des interlocuteurs connus."