De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L'horreur sans nom, qu'il doit tenter d'expliquer
Un homme de 69 ans est jugé depuis le mercredi 10 février pour le meurtre de son fils à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) en décembre 2015. Si l'adolescent de 14 ans a été tué l'hiver de cette année-là, l'affaire n'a été connue qu'un et demi plus tard, au moment de la découverte de son corps en juin 2017, explique Le Parisien.
Pendant ces dix-huit mois, le père de la victime a vécu avec le cadavre de son fils en décomposition, qu'il avait enroulé dans un tapis et des couvertures, puis disposé dans le couloir de leur appartement de région parisienne.
Un corps "en début de momification"
Le procès de ce sexagénaire, débuté mercredi, doit se terminer ce vendredi 12 février. Citée par le quotidien francilien, la médecin légiste qui a examiné le corps explique que ce dernier, "très altéré, était en début de momification" en juin 2017. Malgré l'aspect "cartonné" du corps, plusieurs lésions ont pu être observées dans le dos. Sept plaies non mortelles ont ainsi été relevées par la médecin légiste et une, mortelle, portées à l'abdomen. La lame d'un couteau, enfoncée à 15 centimètres de profondeur, a entraîné une hémorragie fatale. Le jeune garçon a-t-il agonisé longtemps ? Aurait-il pu survivre à ses blessures ? Impossible à dire.
Selon Le Parisien, l'accusé continue de plaider "l'accident domestique", expliquant que son fils est tombé sur le couteau alors qu'il sautait sur son lit. Selon la légiste, "il faudrait tenir le couteau fermement pendant toute la chute avec la lame pointée vers l'abdomen" pour que cette hypothèse soit crédible. Dans le cadre d'une chute accidentelle, on a le réflexe de lâcher le couteau. Le prévenu doit désormais raconter ce qu'il s'est passé ce jour de décembre 2015, mais il pourrait s'en tenir à sa version, sans donner d'explication. Il encourt la réclusion à perpétuité.