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Les tueurs en série sont-ils « programmés » pour le crime dès l’enfance ? C’est la thèse de certains criminologues, qui arguent que grandir dans la violence, ou dans des circonstances troubles, peut influer sur le comportement psychique des individus, souvent, pour le pire…
Parents absents ou maltraitants, drogue, violence et misère sociale… Dans le passé des pires criminels, on retrouve souvent les mêmes ingrédients. Et ça n ‘est pas un hasard.
Troubles psychiatriques, psychopathie : des liens avec l’enfance ?
Au XXème siècle, le psychiatre Britannique John Bowlby développe même une doctrine dans ce sens : la théorie de l’attachement. Selon lui, les jeunes ayant des comportements asociaux, délinquants, violents voire criminels, auraient tous une carence affective. « C’est-à-dire qu’ils n’ont pas été écoutés, compris et soutenus », explique Yvane Wiart, chercheure au Laboratoire de psychologie clinique et de psychopathologie de l’université Paris- Descartes, au magazine Ca m’intéresse.
Ainsi, il n’est pas étonnant de voir que de nombreux tueurs en série ont été élevés par la DDASS, ce qui explique, par ailleurs, pourquoi leur nom de famille est souvent un prénom.
Le constat est similaire pour le Dr. Alexandre Barrata, qui nous expliquait que le trouble psychopathique peut naître, chez un individu, à la suite d’une enfance particulièrement difficile.
« Il y a notamment une grosse part éducative. Des foyers violents ou maltraitants, des parents absents ou en proie à des addiction s, par exemple, peuvent alimenter le trouble, qui peut apparaître très tôt, à partir de 12-13 ans ».
Mais à l’inverse, certains tueurs ont eu une enfance, voire même, une vie, des plus normales. Comment expliquer, dès lors, leur dérive macabre ?
Michel Fourniret, Nordahl Lelandais, Francis Heaulme… Dans notre diaporama, découvrez les récits de l’enfance des pires tueurs de l’Hexagone.