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INTERVIEW. Noëlle Châtelet, écrivaine et présidente de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), se confie le suicide de sa mère mais également sur son combat sur le droit à mourir.
Dans quelques jours, cela fera un an que Delphine Jubillar a disparu dans de mystérieuses circonstances. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, l'infirmière âgée d'une trentaine d'années s'est volatilisée au milieu de la nuit, sans laisser la moindre trace. Rapidement, une information judiciaire est ouverte : la mère de famille, très attachée à ses enfants, était sur le point de débuter une nouvelle vie. Rien ni personne ne laissait présager qu'elle aurait pu tout quitter du jour au lendemain.
Ainsi, les enquêteurs ont rapidement délaissé l'hypothèse d'un départ volontaire au profit de la piste criminelle. Depuis six mois maintenant, le mari de la disparue, Cédric Jubillar, est mis en examen pour homicide volontaire sur conjoint. La justice tente de retracer la nuit de la disparition pour confondre son suspect, mais explore aussi les antécédents du couple.
Un documentaire de 50 minutes inside diffusé le 5 décembre sur TF1, révèle une conversation encore inédite entre Delphine Jubillar et son époux, trois mois avant la mystérieuse disparition. Alors que l'infirmière se trouvait avec son amant, un homme marié de Montauban rencontré sur Internet, Cédric Jubillar tente de la géolocaliser. Non seulement sa tentative a échoué, mais sa femme l'a rapidement découvert. "C'est toi qui demandes un partage de localisation ?", lui demande-t-elle par texto. De son côté, le père de famille nie en bloc : "Hein... Non", rétorque-t-il. Là, c'en est trop pour la trentenaire : "Fous mois la paix. Demain j'appelle un avocat. C'est mort. Plus de retour en arrière", répond-elle.
Peu de temps après, le couple décide définitivement de divorcer.
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