Vieillir à domicile devient de plus en plus coûteux mais demeure toujours moins cher que d’aller en maison de retraite. Explications.
27 ans de mystère. De nombreuses affaires criminelles n’ont pas encore trouvé leur point final en France, mais il ne faut jamais perdre espoir. Ce fut le cas récemment avec l’affaire dite du Grêlé, grâce à de nouvelles analyses ADN et une relecture totale de l’affaire. Cette fois-ci, près de trente ans après le meurtre de la jeune Nadège Desnoix, un homme a été interpellé et placé en garde à vue rapporte Le Parisien.
Affaire Nadège Desnoix : le meurtre sordide d'une adolescente de 17 ans
Souvenez-vous, en mai 1994, cette jeune fille de 17 ans est retrouvée étranglée, le corps lacéré de coups de couteau près de Château-Thierry, dans le département de l’Aisne. Malgré tous les moyens déployés rapidement et la mobilisation de nombreux anonymes, l’affaire est restée un mystère. Impossible pour les forces de l’ordre d’identifier la personne qui s’est attaquée à cette lycéenne. Pourtant, comme le rappelle le quotidien francilien, plusieurs pistes ont été explorées dans le dossier : son entourage a été questionné, la présence d’un rôdeur a été suggérée, comme celle de l’implication de Michel Fourniret.
En mai 1994, une ado de 17 ans, Nadège Desnoix, est retrouvée étranglée et lardée de coups de couteau sur un sentier à Château-Thierry. Son cartable est jeté dans un buisson. 27 ans plus tard, un suspect a été placé en garde à vue, confondu par l'ADN https://t.co/Q16hZFHIrApic.twitter.com/olTsZx8mpK
— Jérémie Pham-Lê (@jpham_le) November 30, 2021
Ce n’est pas l’ogre des Ardennes, décédé en mai 2021, qui fait désormais figure de suspect principal dans ce cold case. Les enquêteurs de la police judiciaire de Creil et de l’office central pour la répression des violences aux personnes ont interpellé mardi 30 novembre un homme de 54 ans à Rennes, en Ille-et-Vilaine. Il est soupçonné d’être le meurtrier de la jeune Nadège Desnoix en 1994 et a été placé en garde à vue. Comment les enquêteurs sont-ils remontés jusqu’à lui tant de temps après ?
Affaire Nadège Desnoix : l'ADN a enfin parlé
L’homme arrêté mardi matin est originaire de la même région que la victime, près de Château-Thierry. Pourtant, les enquêteurs auraient pu passer à côté de lui encore longtemps s’il n’avait pas fait l’objet d’une procédure judiciaire pour des faits de violences conjugales. Comme l’explique Le Parisien, le quinquagénaire a été soumis à un prélèvement génétique, qui a ensuite été transmis au FNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques). C’est alors qu’une correspondance a été découverte entre son prélèvement et ceux effectués sur la scène de crime.
D’après le quotidien francilien, cet homme était déjà connu pour des affaires d’enlèvements et de viols sur mineurs et était donc inscrit au fichier des délinquants sexuels… Sans que son ADN ne soit répertorié au FNAEG. S’agit-il d’une erreur ? Si l’interpellation de cet homme permet de relancer l’enquête, de nombreuses zones d’ombre restent encore à éclaircir…
Affaire Nadège Desnoix : les zones d'ombre à éclaircir
À 17 ans, Nadège est une lycéenne comme les autres, qui passent le temps entre les cours et ses amies. Le jour de sa disparition, elle prend un café avec deux copines avant de partir en cours, mais ne rejoint jamais son établissement. Son père, inquiet de ne pas la voir rentrer le soir-même, appelle les forces de l’ordre, mais son corps n’est retrouvé que le lendemain par un passant. Le petit-ami de la jeune fille et ses parents sont interrogés mais rapidement mis hors de cause.
Ses amis racontent alors qu’elle a été agressée quelques semaines plus tôt, rappelle Le Parisien et qu’elle se déplace, depuis, avec une bombe lacrymogène dans son sac. Le jour de sa disparition, elle a confié l’objet à des amies... S’ils ont arrêté un suspect, les policiers doivent encore répondre à de nombreuses interrogations. Quel est le lien entre cet homme et la jeune fille ? Ils vivaient dans la même région, mais se connaissaient-ils personnellement ? Âgé de 54 ans aujourd’hui, l’homme interpellé avait une vingtaine d’années en 1994 et était donc un peu plus âgé que la victime.