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Près de deux jours après la disparition de la jeune Mia, les circonstances de son enlèvement se précisent peu à peu. La mère de l'enfant pourrait notamment se trouver au centre des investigations menées par les enquêteurs. Hier, mardi 14 avril, le procureur de la République d'Epinal, Nicolas Heitz, a donné une conférence de presse.
Le profil de Lola Montemaggi, âgée de 28 ans, se dessine peu à peu. Selon les mots même du procureur, la mère de le la fillette "a adopté une posture préoccupante" dès le début du mois de janvier. À la fin de l'année 2020, la maman de Mia "fait l'objet d'un signalement", rapporte La Dépêche. La petite fille doit en effet faire face "aux violences de sa mère à l'endroit de son conjoint" mais aussi "à ses propos sucidaires" ainsi "qu'à son refus de scolarisation malgré une demande d'instruction à domicile". Comment expliquer un tel comportement ?
Enlèvement de Mia : l'inquiétant profil de la mère
Lors de sa prise de parole, Nicolas Heitz a révélé que Lola Montemmagi avait tendance à adopter une posture "de rejet de la vie en société". La jeune femme semblait d'ailleurs bien préparer quelque chose dans les prochaines semaines. Elle aurait en effet eu le désir " de vider son appartement et de vendre ses meubles".
D'après Actu.fr, la mère de famille voulait aller vivre en caming-car avec sa fille. Le but étant de "passer en-dessous des radars de la société", complète le procureur de la République.
Consciente de ces éléments inquiétants, la justice avait donc décidé "de confier l'enfant à sa grand-mère, en qualité de tiers de confiance". Comment les malfaiteurs ont trompé la vigilance de la grand-mère de Mia ?
Enlèvement de Mia : le diabolique procédé des kidnappeurs
Les faits se sont déroulés ce mardi 13 avril, vers 11h30, sur la toute petite commune des Poulières (Vosges), lieu de résidence de la grand-mère. La technique adoptée par les malfaiteurs se révèle redoutable et semble montrer que le stratagème était bien préparé.
Se faisant passer "pour des professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse", deux hommes expliquent à la grand-mère qu'ils sont venus chercher Mia pour l'emmener voir sa mère. Les kidnappeurs ont pris le soin de se munir "de papiers à l'en tête du ministère de la Justice" et "donnent à la grand-mère des noms d'éducateurs qui existent réellement".
La femme se résoud donc à laisser partir sa petite-fille, qui, croit-elle, va aller voir sa maman. Lorsqu'elle contacte l'organisation à laquelle sont supposés appartenir les deux hommes, il est trop tard, la petite fille a été enlevée. Et quand la police se rend au domicile de la mère, elle n'y trouve personne. Pourquoi l'alerte enlèvement a-t-elle si vite été levée ?
Enlèvement de Mia : pourquoi le message d'alerte a si vite été retiré ?
Dès lors que le kidnapping de l'enfant est avéré, les recherches sont très vite lancées. "La grand-mère de Mia" peut notamment livrer " le profil des faux éducateurs", précise Actu.fr. Cette description va notamment servir à élaborer les informations de l'Alerte Enlèvement.
Dans la soirée de mardi, le message est diffusé partout (réseaux sociaux, chaines de télévision, radios...). Pourtant quelques heures seulement après le lancement du dispositif, le ministère de la Justice fait savoir que "sur décision du parquet d'Epinal, il a été mis fin à l'Alerte Enlèvement". Pourtant, la petite Mia n'a pas été retrouvée entre temps.
Selon le procureur "l'objectif a été atteint par une très large information et sensibilisation de la population".
L'Alerte Enlèvement est en fait une mesure exceptionelle et très encadrée. Pour qu'elle soit lancée, il faut que des critères très précis soient respectés. Cela pourrait expliquer qu'elle ait été mise en place pendant quelques heures seulement. D'après La Voix du Nord, il pourrait exister deux "raisons au lever du dispositif", "soit l'enfant n'est plus considérée comme en danger, soit les enquêteurs ont des éléments précis sur sa localisation".
Si vous pensez détenir des éléments pouvant aider la police, vous pouvez tout de même le faire savoir au 0 800 36 32 68 ou par mail via l'adresse : alerte-enlèvementgendarmerie.interieur.gouv.fr.