Les arrêts de travail sont en constante augmentation depuis 2019, en grande partie en raison de la crise sanitaire. Bien qu'une légère diminution ait été observée en 2023, leur coût continue d'augmenter. Le point.
Des aveux qui posent question. Jacques Rançon est jugé en ce moment devant la cour d’Assises de la Somme pour le meurtre d’Isabelle Mesnage en 1986, un "cold case" qui est resté sans piste durant une trentaine d’années. On est en plein été lorsque la jeune fille, décrite comme sans histoire, disparaît sans laisser de trace. Son corps est retrouvé quelques jours plus tard, mais aucun suspect en vue : ni petit ami dangereux, ni rôdeur.
Meurtre d’Isabelle Mesnage : les aveux de Jacques Rançon
Le nom de Jacques Rançon est évoqué pour la première fois dans le dossier en 2019, après des rapprochements avec ses deux victimes connues, Mokhtaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez. Il y a deux ans, au mois de juin, au cours de sa septième audition dans cette affaire récemment rouverte, le "tueur de la gare de Perpignan" passe aux aveux. Il explique avoir violé Isabelle Mesnage dans sa voiture puis l’avoir étranglée avant de découper son sexe et sa poitrine pour faire disparaître ses traces d’ADN.
Un mode opératoire qui coïncide avec celui employé sur les victimes de Perpignan et qui pousse les enquêteurs à croire en son récit. Pourtant, les aveux de 2019 sont aujourd’hui au cœur du procès et pour cause : Jacques Rançon s’est rétracté par écrit après avoir réitéré ses aveux devant le juge d’instruction. Il expliquait alors avoir avoué pour qu’on le laisse tranquille. Lors de l’audience, l’avocat du sexagénaire, Me Xavier Capelet, a affirmé trouver "beaucoup de Mokhtaria Chaïb" et "pas beaucoup d’Isabelle Mesnage" dans les aveux de son client. En 1986, Jacques Rançon est âgé de 26 ans et est décrit comme "un Nounours"…
Meurtre d’Isabelle Mesnage : Jacques Rançon, un garçon timide et "gentil" ?
La personnalité de Jacques Rançon plus jeune est au cœur de l’audience. Comme l’explique Le Figaro, certains de ses amis d’enfance ont parlé jeudi de cet homme surnommé "Nounours", décrit comme "gentil" et "serviable". L’un d’eux se souvient que ce grand timide se trouvait trop gros et "pleurait [quand une fille le rejetait] en disant qu’aucune ne voudrait jamais sortir avec lui, comme un enfant qui n’a pas son jouet".
Les descriptions faites par les amis d’enfance de Jacques Rançon contrastent néanmoins avec celles de ses ex-compagnes, qui ont vécu avec un homme à la personnalité bien plus ambiguë…
Meurtre d’Isabelle Mesnage : le portrait ambigü de Jacques Rançon
En 1986, Jacques Rançon partage la vie de Carole, son "grand amour" qui donne naissance au premier de ses quatre enfants. Citée par Le Figaro, elle a évoqué durant l’audience les premiers temps de sa relation avec cet homme "gentil", qui l’a "bousculée une seule fois". Une seule fois ? Interrogée par l’avocat des parties civiles, elle se souvient tout de même d’une gifle après avoir regardé un autre homme, d’avoir été poussée dans l’escalier alors qu’elle était enceinte ou même poursuivie en voiture quand elle l’a quitté, guettée derrière un arbre et étranglée.