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Difficile d’épargner en ce moment. Et pour cause ! L’inflation ronge le pouvoir d’achat des Françaises et des Français depuis des mois. En août 2022, les prix à la consommation ont progressé de 5,8% par rapport à l’année précédente, ce qui marque le premier ralentissement de la vague inflationniste, informe l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). En juillet, l’organisme estimait la montée des tarifs à 6,1% sur un an. Ce reflux serait attribuable à l’alentissement des prix de l’énergie. Pour autant, un tel pourcentage demeure élevé. Trop pour l’essentiel des produits dans lesquels les Françaises et les Français aiment à investir.
L’épargne de précaution, ainsi qu'à d'ores et déjà pu l’expliquer Planet, est aussi appelée “épargne de sécurité”. Elle désigne le capital assemblé par un épargnant dans le but de se prémunir contre des frais inenvisagés, tels que ceux susceptibles de survenir à l’issue d’un accident ou d’un problème inattendu. Dans certains cas, elle est aussi utilisée pour financer des projets simples, comme un départ en vacances par exemple. Par conséquent, elle doit être disponible aisément et à tout moment.
Épargne de précaution : avez-vous opté pour les bons produits ?
Ces contraintes impliquent, assez mécaniquement, de choisir des placements adaptés à ce type d’ambitions. Plusieurs pourraient faire l’affaire. Pensez ainsi aux éventuels produits suivants :
- Le Livret A, que les Françaises et les Français affectionnent tout particulièrement ;
- Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), son “petit frère”, rémunéré au même taux ;
- Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé à une partie de la population économiquement vulnérable et dont le taux de rémunération est assez élevée
- Les vieux comptes à terme, ouverts en 2016 ou auparavant, par exemple, mais pas nécessairement les plus récents
D’aucuns pourraient aussi vanter les mérites des vieux PEL, qui peuvent certes s’avérer particulièrement rentables, mais ne permettent pas nécessairement de récupérer l’argent avant quatre ans, sans entraîner la clôture du plan. Sans oublier l’assurance-vie… Qui n’est tout simplement pas un produit d’épargne de précaution.
Épargne de précaution : combien faut-il placer, au juste ?
Idéale pour prévenir les coups durs, l’épargne de précaution doit être suffisamment alimentée pour pouvoir composer un matelas descend. Ce filet de sécurité, ainsi que l’a d’ores et déjà expliqué Planet, doit représenter entre 5 à 6 mois de salaire de côté, à ne surtout pas placer sur un compte courant, au risque sinon de perdre de l’argent.
Naturellement, le montant précis qu’il convient de placer oscille d’un épargnant à l’autre, dépendamment du montant gagné. Le plus simple, pour être sûr d’arriver à épargner, consiste à mettre en place des virements automatiques mensuels depuis son compte. Ainsi, vous lisserez l’effort et le rendrez plus indolore.
Épargne de précaution : tout changer pour la protéger de l’inflation ?
Pour ne pas trop souffrir de l’inflation, d’aucuns pourraient être tentés de subitement changer leur fusil d’épaule. Ce n’est pas une bonne idée, estime dans nos colonnes l’économiste Alexandre Delaigue.
“Il faut s’attendre à un appauvrissement général de l’épargne et les produits dont le rendement est fondé sur des intérêts fixes ou sur des intérêts ajustés périodiquement à des dates données ne seront pas les plus attrayants”, rappelle-t-il d’abord non sans préciser qu’il ne faut pas pour autant faire un trait sur l’épargne de précaution.
Et lui d’asséner : “Bien sûr, on peut toujours se dire qu’il serait audacieux de récupérer tout son argent pour investir dans un appartement, mais il ne faut pas perdre de vue qu’une telle opération a un coût… et que le jeu n’en vaut probablement pas la chandelle si la vague inflationniste demeure ponctuelle”.