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Le gouvernement a dévoilé dans l’été son groupe d’experts sur le salaire minimum de croissance (SMIC). Un arrêté du 23 août révèle après proposition des ministres de l’Economie et du Travail, les noms des nommés : André Zylberberg, Isab elle Méjean, Andrea Garnero, Marie-Claire Villeval et Gilbert Cette. Ce dernier, nommé président du groupe est connu pour ne pas être un farouche défenseur du SMIC.
Gilbert Cette est un économiste, professeur d'économie associé à l'Université d'Aix-Marseille mais également Directeur des Études microéconomiques et structurelles à la Banque de France. Depuis longtemps, il plaide pour une réforme du SMIC qu’il estime être un frein à la réduction du chômage. En 2012 déjà, Gilbert Cette était membre du groupe d’experts sur le SMIC. Cette année-là, le rapport rendu avait fait grand bruit comme le soulève l'économiste Michel Husson dans Altnernatives Economique, car il suggérait notamment de régionaliser le salaire minimum et d’adapter son montant en fonction de l’âge.
Plus récemment, dans une tribune publiée dans Le Monde, Gilbert Cette estimait que la revalorisation du SMIC est une contrainte : "Le niveau du salaire minimum est en France élevé par rapport à d’autres pays, et son mode de revalorisation est plus contraint que dans aucun autre pays développé"
Un comité qui manque de pluralisme pour certains
Gilbert Cette n’est pas le seul membre du comité d’experts à avoir des positions assez tranchées sur le SMIC. André Zylberberg, économiste spécialisé dans le travail, qui a publié Le Négationnisme Economique, avec Pierre Cahuc, est l'un d'eux. L'année dernière avec son co-auteur, ils disaient au Monde : "Aujourd’hui, en France, le coût du travail au niveau du salaire minimum est encore ennemi de l’emploi ".
Sur Atlantico, André Zylberbeg n’hésitait pas non plus en 2015 à reprendre une idée déjà évoquée, en déclarant : "Par ailleurs, nous avons un coût du travail non qualifié trop élevé nous pourrions faire en sorte de le moduler le smic par régions, secteurs et âges. Cela se fait dans beaucoup de pays".
Force Ouvrière a publié après l’arrêté du 23 août un court texte sur son site. Le syndicat s’inquiète de la disparition du sociologue dans le groupe d’experts, et pointent la "tendance libérale" de ces derniers.