Congé parental : quelles incidences sur votre future pension retraite ?IllustrationIstock
Ouvert aux hommes et aux femmes, le congé parental d'éducation permet d'arrêter de travailler partiellement ou entièrement, afin de s'occuper d'un enfant de moins de 3 ans. Il n'est toutefois pas sans conséquence sur le niveau de votre future pension.

Vous envisagez ou avez déjà pris un congé parental d’éducation ? Avez-vous pris le temps de mesurer son incidence sur le calcul de votre future pension retraite ? Car si ce dispositif permet aux parents (hommes et femmes) d’arrêter de travailler à temps plein ou de passer à temps partiel, pour garder leurs enfants de moins de 3 ans, il n’est pas sans conséquence.

Non rémunéré, sauf dans le cas d’un congé à temps partiel, il donne cependant droit à une indemnité versée par la Caisse d’allocations familiales (CAF), nommée prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE). Seule condition, il faut pouvoir justifier de 2 ans d’activité professionnelle minimum.

Si les ressources de votre foyer ne surpassent pas certains seuils, vous êtes alors affilié automatiquement à l’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF). Grâce à ces cotisations, vous continuez à valider des trimestres pour votre retraite, sur la base d’un salaire fictif correspondant au Smic. Soit, 1 715,55 euros par mois en 2021 pour un congé parental à temps plein, rappelle Capital. Ces trimestres serviront au calcul de votre durée d’assurance et de votre salaire annuel moyen, correspondant à la moyenne de vos "25 meilleures années".

Qu’en est-il si vous n’avez pas droit à l’AVPF ?

Vidéo du jour

Congé parental : vous risquez de ne pas pouvoir valider de trimestre

Vos ressources sont trop élevées pour bénéficier de l’AVPF ? Vous n’aurez alors droit à aucun trimestre, ni salaire reporté sur votre compte retraite, durant toute la période de votre congé parental d’éducation. Vous pouvez toutefois prétendre à une majoration de votre durée d’assurance, égale à la durée effective du congé parental. Soit, 3 ans maximum par enfant, voire 4 ans en cas de maladie ou de handicap grave de l’enfant.

Cette majoration n’est néanmoins pas cumulable avec celles accordées au titre de la maternité et de l’éducation des enfants (8 trimestres maximum par enfants), pour un même enfant. La situation la plus profitable pour vous sera retenue.