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Jean-Marie Bigard est-il riche ? Les incroyables salaires de l’humoriste
"Je vais vous offrir le spectacle de ma vie, tous les meilleurs moments de ma carrière, mes meilleures blagues, mais aussi le stade de France, la classe", écrivait Jean-Marie Bigard sur son site internet, à l’aube de sa dernière tournée. C’était en 2018, rapporte Le Figaro. Depuis, celui qui fut l’humoriste le plus apprécié des Français, rappelle L’Express, a pris sa retraite. Après plus de 30 ans de carrière, dont certaines périodes furent plus difficiles que d’autres, il a mis un stop. Mais avec quoi part-il, au juste ?
En 2006, pour l’un des rôles les plus détonnant de sa vie, Jean-Marie Bigard est payé 250 euros la représentation. À l’époque, souligne l’hebdomadaire, il joue le Bourgeois Gentilhomme dans la pièce du même nom, de Molière. Un cachet bien peu élevé, qui correspond tout juste au minimum syndical, de l’avis du magazine. Et qui, surtout, n’est absolument pas représentatif des milles et des cents que gagne habituellement le showman connu pour son "verbe en érection".
"En deux mois de Bourgeois, il ne gagne même pas ce que lui rapporte une soirée au Zénith", soufflait en effet Dov Yadan, son homme d’affaires aux micros de L’Express. Autrement dit, Jean-Marie Bigard touchait environ 15 000 euros par one-man-show. C’est en tout cas ce qu’il aurait gagné en incarnant le Bourgeois tous les jours de la semaine, deux mois durant.
Une chose est sûre, Jean-Marie Bigard n’est pas pauvre. Preuve en est, il est capable de faire de très généreux dons quand il estime que la cause en vaut la peine. Comme cette fois où, pour aider un homme qu’il ne connaissait pas mais souffrait du cancer, il s’est séparé de 30 000 euros. "Je suis riche de ce que je donne", avait ensuite expliqué l’humoriste. Non sans expliquer que ses actions lui étaient "rendues à chaque fois", souligne Voici, qui présente tout de même le showman comme "ruiné". "Une semaine après, on me propose une pub à 400 000 euros. Est-ce que tu le crois ou pas ?", déclarait-il en 2019.
Toutefois à en croire les informations du Parisien, 400 000 euros ne représentent pas grand-chose par rapport à l’argent que Jean-Marie Bigard a pu brasser. Et pour cause…
Jean-Marie Bigard, le comique le plus riche de France ?
Le 26 janvier 2005, Capital publiait un article dans son édition papier, revenant sur la fortune de l’humoriste préféré des Français. À en croire le magazine, dont Le Parisien reprend les informations, il était aussi le mieux payé à l’époque. "Son revenu moyen annuel atteint en effet les 5,4 millions d’euros, devant Laurent Gerra (3,47 millions d’euros) et Jamel Debbouze (3 millions), écrit le quotidien régional.
Si Jean-Marie Bigard touchait autant, c’est d’abord en raison des cachets qui lui étaient versés, mais aussi des royalties auxquels il pouvait prétendre. Sans oublier les émoluments qui lui étaient dus pour les tournées, les droits d’auteurs, les ventes de DVD ou ses participations à des films.
Le fait est, indiquait Capital, que les tournées constituent de véritables jackpots pour les humoristes. Ces derniers emploient beaucoup moins de personnel (7 contre 20 en moyenne pour un chanteur) et le coût de location des salles est "dérisoire". "L’équation télé + tournée + ciné + DVD leur assure des revenus dignes des stars du foot ou des plus grands patrons", note le titre de presse.
La fortune de Jean-Marie Bigard : de gros problèmes avec le fisc
Aujourd’hui, Jean-Marie Bigard ne fait plus la une des journaux en raison d’une prochaine représentation. Dans la plupart des titres de presse, ce sont ses déboires avec la justice qui attirent l’attention. Le showman vient, en effet, de perdre un important combat judiciaire : épinglé par le fisc qui lui reprochait des pratiques potentiellement frauduleuses, il avait contesté son redressement judiciaire, rapporte Capital. Or, la Cour d’appel considère aujourd’hui que sa société de production accumule certains retard de paiement…
En pratique, il est reproché à son groupe, J.M.B. Productions, d’avoir "reporté 700 000 euros qui devaient figurer dans les bilans annuels de la société de septembre 2011 et 2013 grâce à une astuce comptable", écrit le magazine. Des sommes qui correspondent à la vente des droits d’exploitations des spectacles "100 villes 100 blagues et "Numéro 9 de Bigard", acquis par Europacorp Diffusion et TF1 Videos. "Il s’agit d’une pratique courante dans ce milieu, les entreprises sont tentées de moduler certains bénéfices afin de minimiser leur profit et d’échapper à l’impôt", explique Eric Hainaut, expert-comptable dans les colonnes de Capital.