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Un téléphone portable au coeur de l'intrigue ? L’analyse de la téléphonie permettra-t-elle d’en savoir plus sur la disparition de Lina ? Les questions restent encore nombreuses autour de la disparition de cette adolescente de 15 ans volatilisée samedi 23 septembre, en fin de matinée. Une enquête pour "enlèvement et séquestration" a été ouverte ce week-end.
L'ado est en effet disparue alors qu'elle devait rejoindre son petit ami Tao à Strasbourg. Après l'annonce de sa disparition, ce dernier serait parti à sa recherche. Le jeune homme de 19 ans aurait ainsi perdu son téléphone durant cette dernière, a récemment informé le média le Nouveau Détective.
Un portable perdu
Selon le Nouveau Détective, Tao, aurait perdu son téléphone portable dans une usine désaffectée. Son smartphone serait tombé dans une bouche d'égout au moment où il recherchait Lina sa petite amie. Il en aurait commandé un nouveau afin de le remplacer. "En attendant, on m'a prêté un autre téléphone.", s'est-il rapidement expliqué dans les médias.
Cette usine, qui est en réalité un ancien garage se situe à Saint-Blaise-la-Roche, à quelques kilomètres seulement de la commune où habite l'adolescente, révèle le journal Midi Libre. Or, et après vérification de la reporter du média d'investigation, le lieu serait verrouillé pas de solides cadenas.
Les militaires retournent dans l'usine
Selon une source, le petit ami de Lina se serait rendu le vendredi 29 septembre dans cette "usine" afin de récupérer son téléphone. Tao serait arrivé sur place en fin d'après-midi, aux alentours de 16 heures 45, précise le Nouveau Détective. Il était accompagné de sa mère ainsi que de Fanny, la maman de la jeune fille.
Le propriétaire de cet ancien garage, était lui aussi présent lors de la venue de Tao et de ses accompagnantes, et leur avait donné la permission de rechercher le portable perdu. Mais la situation intrigue un témoin, qui a rapidement appelé les gendarmes. Ceux-ci se sont alors rendus sur place afin de comprendre le manège, qui commence à susciter la curiosité. Après une discussion de plusieurs minutes entre les militaires, Tao et les deux mères de famille, les gendarmes sont repartis. Le mystère autour du téléphone du jeune homme reste encore entier... pointe l e Midi Libre.
La téléphonie reste cependant une des pistes les plus concrètes sur laquelle les enquêteurs peuvent pour le moment s'appuyer, afin de comprendre ce qu'il s'est pas le jour de la disparition. Et faire la lumière sur ce téléphone "prétendument" perdu du petit ami. Les enquêteurs ont en effet engagé des réquisitions auprès des opérateurs. On vous éclaire.
Des réquisitions engagées auprès des opérateurs
L’analyse de la téléphonie pourrait en effet permettre de faire avancer l’enquête. Et notamment de découvrir qui était présent le matin de la disparition."C’est très fréquent dans les affaires criminelles de geler les téléphones qui ont borné sur le secteur sur une période déterminée", explique au Figaro Félix Allary, chef de la brigade criminelle du SRPJ de Montpellier et désormais avocat pénaliste. "Les enquêteurs font des réquisitions auprès des opérateurs. Ils leur disent : "vous me donnez tous les numéros qui ont transité par cette borne", poursuit-il. Selon Ariase, un site de comparaison de forfaits mobiles, trois antennes relais sont installées dans le secteur de la disparition de Lina.
Mais l’identification des numéros peut prendre plusieurs jours ou plusieurs semaines, en fonction de la réactivité des opérateurs rappelle le spécialiste au Figaro. "Lina a disparu dans une zone rurale. Les numéros qui ont borné seront sans doute moins nombreux que si elle avait disparu au bord d’une autoroute", note Félix Allary. Ensuite, "Les enquêteurs exploitent les données avec des logiciels pour vérifier si ces numéros n'apparaissent pas dans d'autres affaires. Ça permet de faire des recoupements", ajoute l’ancien policier. Une analyse déterminante pour la suite de l'enquête, mais qui demande de la patience donc.
Une enquête de longue haleine
Côté technique, une fois les numéro obtenus, ces derniers peuvent être associés à des identités, si les lignes en question ont un titulaire. Ensuite dans le cas où les individus seraient éventuellement déjà connus des services de police, notamment pour des infractions à caractère sexuel, l'enquête pourrait alors vraiment s'accélérer, développe le Figaro.
Malheureusement ce n’est pas toujours le cas. "Parfois vous avez le numéro mais il n’est pas toujours affecté à quelqu’un. Le cas échéant, cela demande des investigations très longues", détaille Félix Allary. Dans son dernier communiqué, lundi 2 octobre, la procureure de la République de Strasbourg évoquait justement "une nouvelle phase de l’enquête qui s’oriente désormais vers des investigations de longue haleine".