De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis la nuit dramatique du 15 au 16 décembre 2020, le visage de Delphine Jubillar envahit régulièrement les unes de journaux et hante le village de Cagnac-les-Mines dans le Tarn. Ses amies et ses proches n'ont cessé de la chercher, mobilisant bénévoles et réclamant justice. Alors qu'un procès est prévu pour 2024, La Dépêche a regroupé les profils des personnages clés liés à l'infirmière, détaillant leur rôle depuis le début de l'affaire et ce qu'ils sont devenus aujourd'hui. On vous les présente.
Les enfants de Delphine
Lorsque leur maman Delphine a disparu du domicile familial de Cagnac-les-Mines en décembre 2020, Louis était âgé de 6 ans. Sa petite sœur, Elyah, n'avait que 18 mois. À la tragédie de cette disparition pour les deux enfants du couple Jubillar, s'est ajouté le placement en détention provisoire de leur père Cédric en juin 2021.
C'est alors que la justice a pris les choses en main pour protéger Louis et Elyah. La juge des enfants du tribunal judiciaire d'Albi, Raphaëlle Rondy, a ordonné leur placement provisoire chez la sœur de Delphine Jubillar, Stéphanie, désignée comme "tiers de confiance", comme le précise La Dépêche. Les deux enfants résident toujours avec leur tante et leurs cousins dans un petit village du Gaillacois, à environ 25 km d'Albi. La mère de Cédric, Nadine, a quant à elle obtenu un droit d'hébergement un week-end sur deux et chaque mardi. Tandis qu'un des deux frères de Delphine, Sébastien, a le droit de les héberger un week-end par mois. Cette décision de placement provisoire, valable pour une année, a déjà été renouvelée à deux reprises.
L’amant de Delphine Jubillar
Dans la nuit du 15 décembre 2020, Jean, se trouve à son domicile de Montauban, avec son épouse Cathy et leur fils de 3 ans. Cette dernière vient d’apprendre que son mari entretient une relation suivie avec Delphine, depuis le mois de juillet. Leur couple bat de l’aile et la découverte de cette relation clandestine doit entériner la rupture. Jean, alors âgé de 39 ans, travaille dans une enseigne de bricolage. Il fait la connaissance de Delphine, en juillet, sur un site de rencontres. Sur le déroulement de cette soirée, les enquêteurs ne relèvent rien d’anormal alors que la situation est tendue. Tous les deux expliquent avoir dîné, lui a bricolé dans la salle de bains et ils se sont couchés vers 22h30.
Quelques heures auparavant, Delphine et Cathy échangent des SMS. Cette dernière lui demande de se tenir à l’écart le temps des vacances et qu’elle pourra prendre sa place "quand elle sera libre". Les investigations n’ont décelé aucun déplacement vers Cagnac-les-Mines, l’exploitation technique des téléphones et la domotique de la maison les écartent de la liste des suspects. Le couple s’est séparé un an plus tard quand la maison de Montauban a été vendue.
Les amies de Delphine
Les amies de Delphine Jubillar n'ont eu de cesse de rechercher l'infirmière disparue. Cela fait maintenant 3 ans qu'Hélène, Emy et Séverine arpentent inlassablement les moindres recoins de Cagnac-les-Mines à la recherche de Delphine. Emy était une des meilleures amies de l'infirmière, Hélène une voisine directe du couple Jubillar tandis que Séverine avait sympathisé avec elle, découvrant après coup qu'elles étaient cousines par alliance.
Exposées médiatiquement depuis le lancement des recherches pour retrouver la mère de famille disparue, leur quotidien a été bouleversé ces dernières années. Si leurs actions ont pu agacer à la longue certains habitants de Cagnac-les-Mines, les trois amies n'ont pas cédé au découragement. Au-delà des recherches sur le terrain, Hélène anime aussi une page dédiée à la mémoire de Delphine sur Facebook, qui fédère aujourd'hui 23 000 internautes.
L'oncle et la tante de Delphine
Didier et Elisabeth, l’oncle et la tante de Delphine, n’ont jamais apprécié Cédric. Proches de Delphine, ils habitent toujours à Brens, petit village proche de Gaillac. En recul dans un premier temps, ils se sont portés partie civile et sont représentés par Me Mourad Battikh, qui est aussi l’avocat de certains des cousins de la disparue.
Proche de leur nièce, ils n’ont jamais caché leur méfiance envers Cédric : "On avait observé chez lui, lors de la disparition de Delphine, un comportement parfois incohérent ou pas adapté à la situation", avaient-ils déclaré après l’arrestation du peintre plaquiste. L’oncle de Delphine est désormais convaincu de la culpabilité de Cédric mais craint que le procès, prévu d’ici 2024-2025, n’apporte aucune réponse. En attendant, Didier et Elisabeth se font rares dans les médias.