De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Plus de 50 jours sans aucun signe de vie. Les proches de Delphine Jubillar sont toujours dans l’attente, près de deux mois après sa disparition. Partie de son domicile dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, l’infirmière de 33 ans s’est comme évaporée, ne laissant aucune trace derrière elle pour comprendre ce qui a pu lui arriver. Médiatisée dès le début, cette affaire est aussi entourée de mystère et de silence, puisque rien – ou presque – n’a filtré de l’enquête menée par les gendarmes de la section de Recherches de Toulouse. Les parties civiles, elles, n’ont toujours pas accès au dossier.
Affaire Jubillar : où en est l'enquête ?
Les forces de l’ordre ont-elles un suspect en tête, qu’elles souhaitent coincer sans l’ébruiter ? Les pistes sont-elles si nombreuses qu’il est impossible de se concentrer sur une d’entre elles en particulier ? Que s’est-il donc passé entre 20 heures et quatre heures du matin ? La réponse à cette dernière question est essentielle pour comprendre ce qui a poussé la jeune femme à quitter son domicile en pleine nuit. Pourtant, le mystère demeure autour de cette nuit du 15 au 16 décembre. Si le mari de Delphine Jubillar pensait dans un premier temps qu’elle était sortie avec leurs deux chiens, les animaux seraient en réalité restés chez eux, explique Marianne. Cité par l’hebdomadaire, l’avocat de Cédric Jubillar précise : "Dans la nuit, les chiens n’étaient pas à l’endroit habituel, il a donc pu croire qu’elle les avaient promenés, mais en fait, les chiens étaient là".
Pourquoi la jeune femme serait-elle donc sortie en pleine nuit si ce n’est pas pour promener les chiens ? Avait-elle un rendez-vous particulier ? Si elle a quitté son domicile, ce n’est en tout cas pas pour rejoindre ses amies, comme a pu le penser son mari dans un premier temps. A-t-elle rejoint un homme qu’elle fréquentait ? Depuis le début de l’affaire, le couple formé par Delphine et Cédric Jubillar est au cœur de l’enquête. En instance de séparation, ils comptaient passer leurs dernières fêtes de Noël en famille, avant de prendre chacun un autre chemin. Sa disparition est-elle liée à une rencontre, à un autre homme ? Si cet homme rencontré sur Internet a été mis hors de cause, une nouvelle piste est étudiée par les enquêteurs, selon Marianne. Celle d’un "voisin pressant", un amoureux éconduit, dont la jeune femme aurait eu peur.
Affaire Jubillar : "Certains disent qu'elle en avait peur"
C’est une nouvelle piste qui s’ajoute à toutes celles déjà explorées par les enquêteurs depuis bientôt deux mois. Disparition volontaire, mauvaise rencontre, drame conjugal, amant… Toutes les hypothèses envisagées ne semblent pas coller avec la disparition de Delphine Jubillar ou sa personnalité. Delphine Jubillar a-t-elle fait une mauvaise rencontre ? Interrogé par Marianne, Me Philippe Pressecq, qui représente plusieurs proches de la jeune femme, n’y croit pas : "Aucun rôdeur ne se promène dans le coin, personne ne va rôder à Cagnac-les-Mines".
La piste remontée par les chiens renifleurs s’arrête pourtant brutalement à un croisement entre deux routes. Delphine Jubillar devait-elle rejoindre quelqu’un à cet endroit ? Comme l’explique Marianne, une cinquième hypothèse est sur la table, celle de l’amoureux éconduit. "Un homme du voisinage se serait montré pressant en direction de la jeune femme", écrit l’hebdomadaire et, selon Me Philippe Pressecq, "certains disent qu’elle en avait peur". Cet homme aurait été interrogé par les forces de l’ordre.
Affaire Jubillar : "C'est le brouillard le plus complet"
Ce voisin décrit comme "pressant" par Marianne aurait été entendu par les enquêteurs, mais aurait nié toute implication dans la disparition de la jeune femme. C’est donc une nouvelle piste qui se referme et qui ne permet pas de comprendre ce qui a bien pu arriver à Delphine Jubillar durant cette nuit du 15 au 16 décembre. Alors que personne n’a accès au dossier judiciaire, gardé secret par les magistrats, Me Philippe Pressecq résume ainsi l’avancée de l’affaire auprès de Marianne : "C’est le brouillard le plus complet". Les prochains jours permettront-ils de le dissiper ?