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les propos de Carla Bruni dans Vogue.
« On n'a pas besoin d'être féministe dans ma génération. Il y a des pionnières qui ont ouvert la brèche. Je ne suis pas du tout militante féministe. En revanche, je suis bourgeoise. » Voilà ce qui irritent les femmes, qu’elles soient d’ardentes militantes de la cause féministes ou de simples anonymes.
Hier soir, Claire Serre-Combe et Christine de Haas, de l’association Osez le féminisme !, ont écrit une lettre ouverte à l’ancienne Première dame, où elles lui expliquent pourquoi le féminisme est toujours indispensable. « Permettez-nous, chère Carla Bruni, de vous expliquer en quoi le féminisme est plus que jamais nécessaire, en France comme dans le reste du monde, en 2012 » écrivent-elles sur Libération.fr, invitant également les internautes à lui répondre sur Twitter avec le hashtag #ChereCarlaBruni: « Toi-aussi, explique à Carla Bruni pourquoi ta génération a besoin du féminisme ! » Les commentaires ont fusé.
Une pensée mal traduite
Interrogée par Elle.fr Carla Bruni est revenue sur ses propos et a tenté de s’expliquer. « J'imagine que je le suis si être féministe c'est revendiquer la liberté. Mais je ne le suis pas si cela veut dire être engagée de façon active dans le combat que certaines mènent encore aujourd'hui. J'admire beaucoup leur courage mais j'ai choisi de m'engager ailleurs. Je précise cependant que j’ai, à maintes occasions, soutenu la cause des femmes et que je continuerai à le faire à chaque fois que cela me semble utile et justifié. Mais j'ai fait le choix personnel de m'engager dans la lutte contre le Sida et, à travers ma Fondation, dans le soutien à l'accès à la culture et à l'éducation pour tous » déclare-t-elle.
« Cette phrase est très maladroite et traduit mal ma pensée » estime aussi Carla Bruni. « Elle aurait dû être rédigée ainsi : « Je n’ai personnellement jamais ressenti le besoin d’être activiste féministe » ». Chère Carla Bruni, permettez-nous à notre tour de vous dire que le travail d’un journaliste consiste à retranscrire fidèlement les propos qui lui sont confiés, pas à les réécrire pour qu’ils sonnent mieux ou soient politiquement corrects.