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Les débris de l'A320, l'avion de la Germanwings qui s'est écrasé ce mardi dans le massif des Trois-Evêchés (Alpes-de-Haute-Provence), sont particulièrement difficiles d'accès. Si les recherches s'intensifient pour retrouver les corps des 150 victimes du crash, elles risquent de se confronter à une nature hostile. Entre une météo qui se dégrade et les risques liés au lieu du drame, les secours doivent faire preuve de vigilance et persévérance.
Un crash à 2700 mètres d'altitude
La zone géographique est le premier facteur d'une recherche qui s'annonce laborieuse. Vaste et situé à 2700 mètres d'altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence, le terrain à examiner oblige les secouristes à prendre des mesures exceptionnelles. Puisqu'il est a priori impossible de s'y rendre à bord de véhicules terrestres, une quinzaine d'hélicoptères a été mobilisée. Seulement, le terrain escarpé, un flanc de montagne presque à la verticale, ne permet pas à ces derniers de se poser. Ils doivent se contenter de rester en vol stationnaire au-dessus des débris pour hélitreuiller les équipes jusqu'au sol. Un autre accès est cependant recherché. "Une caravane de 65 gendarmes est partie dès ce soir (mardi) pour chercher un accès pédestre. Ils vont bivouaquer sur place", a prévu le lieutenant-colonel Jean-Marc Ménichini. Une telle trouvaille faciliterait grandement les recherches en permettant un accès plus simple aux secours.
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A la manière d'alpinistes
Une fois au sol, les équipes de gendarmes, d'experts et de médecins légistes doivent opérer comme des alpinistes. Le risque de chute étant très élevé, ils sont obligés de s'encorder pour avancer. Équipés de harnais, de mousquetons et de casques, les enquêteurs se doivent d'être très prudents. A cette altitude, la neige est présente et les risques d'éboulements dus à sa fonte existent. Ce mercredi, les recherches ont repris dès l'aube avec une "trentaine de gendarmes du PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne" héliportés sur place qui "sécuriseront la zone pour permettre aux enquêteurs et aux experts de travailler", a déclaré Jean-Marc Ménichini.
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Une météo dangereuse
L'autre risque qui plane sur cette opération résulte d'une météo défavorable. Mardi après-midi, des averses de neige étaient attendues à partir de 2000 mètres. Pire encore, les vents s'intensifient ce mercredi, un critère particulièrement dérangeant quand on sait que les opérations ne sont rendues possibles que grâce aux hélicoptères. La neige devrait également tomber toute la journée, dès 1400 mètres, ce qui englobe largement le vaste terrain à fouiller. Tous ces facteurs poussent le lieutenant-colonel à miser sur "au moins une semaine" de recherches.
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