Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
Jusqu’à quand les prix au supermarché vont-ils augmenter ? Selon les dernières prévisions de l’Insee, l’inflation alimentaire s’établit à 14,5% sur un an au mois de février, un coup dur pour les ménages dont d’autres postes de dépenses ont augmenté, notamment du côté de l’énergie. Mauvaise nouvelle, une hausse des prix de 10% est attendue dans les grandes surfaces durant ce mois de mars, qualifié de "rouge" par certains acteurs du secteur. La raison : l’échec des négociations entre distributeurs et industriels.
Inflation : 200 à 500 produits du quotidien à prix "bloqués"
Un nouveau coup dur pour les consommateurs. Le panier anti-inflation annoncé par le gouvernement au mois de décembre est abandonné, mais d’autres mesures vont voir le jour à en croire le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, notamment un chèque alimentation pour les ménages les plus pauvres.
En attendant la mise en place de cette mesure, qui n’a pas été présentée en détails, de nombreux supermarchés ont pris les devants et bloquent les prix de certains aliments. 200 produits du quotidien chez Carrefour, 500 chez Intermarché… De quoi aider les Français, mais cela sera-t-il suffisant ? Depuis plusieurs mois déjà, de nombreux consommateurs ont modifié leurs habitudes au supermarché, délaissant les marques nationales pour les marques distributeur, diminuant leur quantité de produits frais ou supprimant totalement les achats plaisir.
Inflation : le retour des stocks de conserve ?
Edith aura 75 ans cette année et, elle aussi, a modifié ses habitudes au supermarché. Si elle bénéficie d’une bonne retraite de l’Education nationale, nous répétant qu’elle n’est pas "la plus à plaindre", cette ancienne institutrice sort sa calculette à chaque fois qu’elle fait ses courses… Et le montant de son chariot ne fait qu’augmenter, contrairement au nombre de produits qu’il contient.
En prévision de la hausse des prix de ce mois de mars, évoquée depuis plusieurs semaines par les acteurs du secteur, la septuagénaire a remis au goût du jour certains réflexes qu’avaient sa mère et sa grand-mère… Après la Seconde guerre mondiale : "Aussi loin que je m’en souvienne, il y avait toujours des boîtes de conserve chez moi, en quantité, pour se préparer au pire. Ma mère avait été habituée à stocker par ma grand-mère, qui craignait une nouvelle guerre mondiale". Edith a donc fait des provisions et a acheté de nombreux produits qu’elle peut conserver plus longtemps. Les voici.
Inflation : quels produits acheter pour les conserver ?
Depuis le début de l’hiver, Edith fait des réserves pour le printemps, ayant bien anticipé la hausse des prix promise au mois de mars, et qui devrait être de l’ordre de 10%. Voici les produits qu’elle a mis de côté dans son garde-manger :
- De l’huile
- Des boîtes de conserve
- De la farine
- Du café
- Du sucre
- Des pâtes
- Du chocolat
"Je fais mon pain, ma pâte et tous mes gâteaux moi-même, donc j’ai régulièrement besoin de farine. Chaque semaine, j’achète un lot de deux boîtes de conserve de légumes et je l’ajoute au garde-manger. J’ai arrêté d’en acheter mi-février et j’ai de quoi tenir deux mois je pense", explique la retraitée à Planet. Quant au choix des produits longue qu'elle achète, elle se base avant tout sur les promotions de son supermarché : "Champignons, haricots verts... Peu importe, je vais vraiment profiter des offres les moins chères du moment".
Son organisation a fait sourire son fils, qui n’a pas été aussi prévoyant et qui "le regrette un peu quand il regarde sa facture à la caisse", s’amuse Edith. Il y a tout de même des produits qu’elle est obligée d’acheter chaque semaine et elle a une autre astuce pour ne pas les payer trop cher.
Inflation : des astuces pour les produits qu'on ne peut pas stocker
Si elle privilégie désormais les légumes en conserve, Edith ne peut pas se passer de certains produits frais : "Je ne mange pas beaucoup de viande donc la hausse des prix n’a pas eu trop d’impact sur mon budget". Ce qui lui coût le plus cher désormais ? "Le fromage, j’ai du mal à m’en passer, les yaourts et les fruits surtout", explique-t-elle à Planet. Bananes, mandarines, kiwi, pommes… La retraitée mange un fruit à chaque repas, minimum et hors de question de les prendre en conserve.
Alors, pour ne pas faire un trou dans son budget, Edith épluche les prospectus des grandes surfaces et guette les promotions sur les fruits et les produits laitiers, n’hésitant pas à faire un peu plus de kilomètres pour payer un peu moins cher. "J’ai conscience de pouvoir le faire parce que j’ai du temps et que je peux encore prendre ma voiture, je sais que ça n’est pas le cas de tout le monde", conclut-elle.