Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
- 1 - 1. Restaurants : inspectez les toilettes
- 2 - 2. Restaurants : préférez les menus du jour
- 3 - 3. Restaurants : méfiez-vous des appellations
- 4 - 4. Restaurants : réclamez le menu affiché
- 5 - 5. Restaurants : n'hésitez pas à faire changer le plat
- 6 - 6. Cafés : ne cédez pas à l'incitation à la consommation
- 7 - 7. Hôtels : réservez pour deux !
- 8 - 8. Hôtels : attention aux surréservations !
- 9 - 9. Hôtels : exigez la chambre décrite sur le dépliant
- 10 - 10. Restaurants, hôtels : qui contacter pour se défendre ?
1. Restaurants : inspectez les toilettes
Méfiez-vous : si, en visitant les toilettes, vous êtes surpris par la saleté de l'endroit.Difficile de visiter la cuisine et d'ouvrir les réfrigérateurs pour vérifier la propreté. Même si la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et les services vétérinaires passent régulièrement pour surveiller la bonne tenue des établissements, il est préférable de rester vigilant. Pour éviter toute déconvenue, pensez à faire un tour aux toilettes avant de commander un steak tartare. L'état des lieux reflète généralement le niveau de propreté et le sérieux du restaurant.Fiez-vous également au classique effet "salle bondée" : une salle déserte en plein service n'augure rien de bon...
2. Restaurants : préférez les menus du jour
Méfiez-vous : si la carte comprend plusieurs dizaines d'entrées et de plats.Une carte trop longue trahit forcément le recours à trois techniques : les surgelés, les plats sous vide ou les conserves. Même si ces méthodes ne présentent aucun danger pour la santé, elles restent difficiles à "digérer"... au moment de payer l'addition ! Préférez un restaurant avec une carte du jour, signe que le restaurateur joue le jeu et propose des produits frais. En cas de doute, oubliez les volailles, les poissons en sauce et les plats qui exigent une longue préparation comme le confit de canard. Ces spécialités demandent souvent le recours à une des trois méthodes déjà évoquées : surgelés, sous vide ou conserves...
3. Restaurants : méfiez-vous des appellations
Méfiez-vous : si la carte présente un grand nombre de produits d'appellation de qualité.Les restaurateurs savent qu'un roquefort AOC ou un poulet fermier sont des arguments de vente... et permettent de faire grimper l'addition. Seulement, le goût n'est pas toujours au rendez-vous. Et pour cause : l'escalope qui devrait être de veau n'est autre que de la dinde, le crabe du surimi, la tarte "maison" un gâteau de supermarché. En 2003, un rapport du Sénat révélait que 4 restaurants sur 10 trompent le consommateur en abusant des appellations valorisantes ! Ce type de fraude est cependant très difficile à prouver... Seul votre palais aiguisé vous aidera à déceler l'arnaque !
4. Restaurants : réclamez le menu affiché
Méfiez-vous : si, une fois dans le restaurant, vous n'avez pas le menu à 8 € proposé à l'extérieur.En demandant le menu, le serveur vous répond qu'il est réservé aux personnes qui déjeunent au comptoir ou en terrasse. Si rien n'était précisé par écrit, exigez d'être servi à table. Rappelez au restaurateur que la carte doit être affichée à l'extérieur comme à l'intérieur de son établissement pendant toute la durée du service et au moins à partir de 11 h 30 (pour le déjeuner) et 18 h (pour le dîner).De la même manière, le menu "tarif réduit" de la semaine, qui disparaît souvent le soir, ne peut vous être refusé au dîner que si une précision d'heure ou de date est affichée à l'entrée du restaurant.
5. Restaurants : n'hésitez pas à faire changer le plat
Méfiez-vous : si votre plat est trop assaisonné.Votre plat est trop salé et vous l'estimez immangeable. Vous appelez le serveur qui prétexte que c'est bien la première fois qu'on lui fait pareille remarque. Ne vous démontez pas ! Il doit vous changer votre assiette sans discuter. Idem pour un plat trop cuit, trop cru, une salade flétrie ou un vin bouchonné.D'autant qu'un excès de sel ou de poivre cache parfois un produit "à bout de course" auquel on a donné une seconde vie en l'assaisonnant.Généralement, le restaurateur obtempère. Mais s'il refuse, payez seulement ce que vous avez consommé et partez.
6. Cafés : ne cédez pas à l'incitation à la consommation
Méfiez-vous : si un serveur vient vous demander de quitter la terrasse si vous ne consommez plus.Le cafetier ne peut pas vous imposer de renouveler les consommations toutes les heures, pas plus qu'il ne peut vous imposer de prendre en terrasse autre chose qu'un simple café. En revanche, si vous réclamez un verre d'eau alors que vous ne prenez pas de repas sur place, sachez que rien n'oblige le cafetier à vous le donner. Il s'agit d'un simple usage professionnel, et non d'une obligation. Il peut même vous le faire payer !Autre usage : le cafetier a le droit de compter un couvert pour un bébé ou un enfant même s'il ne consomme pas. Seule condition : le prix du couvert doit être affiché. Avant de vous asseoir à une terrasse, vérifiez la carte !
7. Hôtels : réservez pour deux !
Méfiez-vous : si l'on vous annonce que l'hôtel est complet alors que vous voulez réserver une chambre pour une personne.Bien sûr, on ne vous le dira pas ouvertement au risque d'être hors-la-loi ! Les célibataires ne sont cependant pas le public préféré des hôteliers, surtout en pleine saison ou en week-end, quand les couples et les familles "demi-pensionnaires" suffisent largement à remplir l'établissement. Car c'est sur les dépenses annexes comme les repas et la consommation de boissons que l'hôtel réalise ses meilleurs bénéfices. La contre-attaque : si l'on vous refuse une première fois en tant que célibataire, rappelez l'hôtel et réservez une chambre pour deux personnes qui dîneront sur place. En cas de réponse positive, menacez l'hôtelier de le dénoncer pour refus de vente !
8. Hôtels : attention aux surréservations !
Méfiez-vous : si votre réservation a été annulée à cause de votre arrivée tardive.Si vous versez des arrhes, la réservation est considérée comme une promesse qui engage l'hôtelier. Celui-ci doit mettre à la disposition du client la chambre réservée et cela jusqu'à 11 h le lendemain matin. Mais certains professionnels n'hésitent pas à pratiquer la surréservation.Sachez que vous pouvez demander réparation, sauf si l'hôtelier, en plus de vous reloger dans des conditions optimales, vous accorde spontanément des avantages comme la réduction de prix sur le séjour ou un accès gratuit au spa. Un conseil : réservez toujours par écrit et demandez une confirmation.
9. Hôtels : exigez la chambre décrite sur le dépliant
Méfiez-vous : si la chambre ne correspond pas au descriptif.Vous pouvez exiger une autre chambre ou la restitution du double de vos arrhes si vous changez d'hôtel ou si votre chambre ne correspond pas à votre réservation. En cas de refus de l'hôtelier, vous êtes en droit de porter plainte pour "publicité mensongère".En revanche, si la chambre correspond à la brochure, mais qu'on a omis de vous préciser qu'elle donnait sur un parking, une seule solution : vous entendre avec l'hôtelier pour en changer. Si vous la refusez et décidez de quitter l'hôtel, vous perdez vos arrhes. Pis : il peut vous demander des dommages et intérêts.
10. Restaurants, hôtels : qui contacter pour se défendre ?
Votre plat est suspect, la propreté du lieu tout autant, l'hôtelier annule votre réservation sans vous en informer... Si vous pensez être victime d'une arnaque, vous pouvez contacter la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) du département où la fraude a été constatée. Le service est compétent chaque fois qu'il est question d'information du consommateur et de respect de la concurrence : publicité, affichage des prix, tromperie sur la qualité, refus de vente... La DGCCRF est également responsable de la sécurité des denrées alimentaires.Pour les contacter, vous pouvez également consulter le site de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.