Linky : le nouveau rapport qui va (peut-être) vous rassurerAFP
Linky est-il dangereux pour la santé ? Pas d'après l'Agence nationale des Fréquences (ANFR), qui vient de publier un rapport sur la question. Ce qu'il faut savoir.
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Le compteur Linky est-il dangereux ? De l’avis d’un certain nombre de ses opposants, oui. Certains clament en effet que l’appareil est susceptible de s’embraser jusqu’à incendier toute une maison, comme l’expliquait ce père de famille dans les colonnes du Parisien. Sa famille et lui habitaient à Corbeil-Essonnes, avant que sa demeure ne prenne feu. Il a depuis porté plainte contre Enedis. D’autres évoquent bien plus volontiers les ondes qu’émet le boîtier anis, qui repose sur la technologie des courants porteurs en ligne (CPL). Plusieurs associations de défense des personnes électrosensibles rappellent ainsi que “les ondes électromagnétiques ont été classées 2B par le Centre international de recherche sur le cancer”, une agence dépendant de l’OMS, souligne le magazine Futura Sciences sur son site. 

En outre, certains praticiens proches de ces associations déclarent rencontrer de plus en plus de patients qui se disent “en souffrance”, du fait notamment d’électrosensibilité. Les symptômes exactes varient d’un individu à l’autre, oscillant parfois entre la céphalée, la crampe, la douleur articulaire ou le vertige. Cependant, les médecins en question affirment aussi être conscients “du fait qu’une approche psychologique du problème est indispensable” à la prise en charge de ces individus, écrivent nos confrères. Et pour cause ! Plusieurs rapports illustrent combien le compteur Linky ne devrait pas, théoriquement au moins, présenter de réel danger pour la santé de l’humain. Sans surprise, Enedis aussi indique qu’il n’y a pas de problème en la matière.

Au final, le compteur Linky est-il dangereux pour la santé ?

Une nouvelle étude pourrait donner tort aux opposants du compteur ; quand bien même il ne s’agit évidemment pas de nier les symptômes constatés par les médecins et vécus par les patients. Cette dernière, informe Capital, a été réalisée par l’Agence nationale des fréquences et s’attarde sur l’exposition des usagers aux ondes émanant de Linky. 329 appareils ont été testés en 2020, en moyenne pendant au moins une heure et depuis une vingtaine de centimètres seulement. Il apparaît finalement que les émissions du dispositif sont très largement inférieures aux limites réglementaires en vigueur. 

Compteur Linky : faut-il avoir peur des ondes qui en émanent ?

"Les compteurs Linky n’émettent pas de manière constante : pour près des deux tiers des mesures (62 %), aucun rayonnement CPL Linky n’a été détecté malgré un temps de mesure moyen d’une heure", écrit ainsi l’ANFR dans son rapport. Au total, l’émission la plus forte observée pendant l’étude culmine à 4,4 volts par mètre… Quand la limite autorisée est à 87 volts par mètre.

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Et cela ne correspond même pas à la valeur moyenne : il s'agit d’un pic d’intensité. En utilisation courante, l’émission est supposément plus faible encore, puisqu’elle est estimée à 1,3 volt par mètre. C’est 60 fois moins que la limite réglementaire.

Du reste, il importe de rappeler que la technologie CPL n’est peut-être pas aussi dangereuse que ne l’affirment ses opposants… 

Compteur Linky : que sait-on d’autre sur les ondes CPL ?

Certaines ondes électromagnétique s ont effectivement été classées en 2B par le Circ (Centre international de recherche sur le cancer, organisme dépendant de l’OMS), rappelle Futura Sciences. Cela signifie donc qu’elles sont considérées comme “peut-être cancérogènes" en l’état actuel des connaissances sur la question. C’est le cas des ondes radiofréquences, employées par les téléphones portables ou émises par les lignes à haute tension. Nous ne sommes pas en mesure de trancher s’il s’agit d’un agent "cancérogène possible” (2A) ou d’un cancérogène avéré (groupe 1).

Seulement… Les ondes CPL ne font pas l’objet d’une telle classification, insistent nos confrères. Fautes d’études indépendantes, soutiennent les opposants au compteur.