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Les forfaits mobiles avec de la data ne disparaîtront pas comme annoncésIstock
Alors que les rumeurs sur un projet de loi de ​​l'Ademe limitant les données des forfaits mobiles enflait de plus en plus, cette information vient d'être démentie, comme le révèle Presse-citron.
Sommaire

Depuis quelques semaines, une rumeur concernant la disparition imminente des forfaits mobiles avec des centaines de gigaoctets (Go) a affolé de nombreux consommateurs. En effet, des offres de forfaits avec plus de 200 Go pour moins de 20 € se multiplient, tandis quela consommation moyenne des utilisateurs plafonne en moyenne à 17 Go mensuels, selon l’Arcep, rapporte PhonAndroid.

D’après une étude réalisée en 2022 par l’Arcep et l’Ademe, le secteur numérique contribue à hauteur de 4,4 % de l’empreinte carbone totale du pays. L’étude révèle également que l’utilisation des réseaux 4G et 5G a un impact environnemental dix fois plus élevé que celui du Wi-Fi. C'est à partir de ce constat que les autorités auraient envisagé des mesures plus sévères sur les forfaits mobiles avec de la grosse data.

Mais cette rumeur a été rapidement débunké par les principaux acteurs du secteur dont Xavier Niel, le fondateur de Free Mobile, qui a pris la parole pour rassurer les abonnés. Mais alors, d’où vient cette information ?

Une mauvaise interprétation du rôle de l'Ademe

L’origine de la confusion provient d’une mauvaise interprétation du rôle de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Contrairement à ce qui a été avancé, cette institution n’a ni le pouvoir de légiférer, ni l’intention de restreindre l’usage des forfaits data, comme l’indique Presse-citron

L’Ademe se concentre sur l’impact environnemental du numérique et encourage des comportements plus responsables. 

Un impact environnemental à surveiller

Les études récentes montrent que les forfaits mobiles ne représentent qu’une infime partie de l’impact environnemental du numérique. Seuls 5 % des émissions de CO2 du secteur leur sont attribués, contre 95 % pour les data centers et la fabrication des équipements électroniques.

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Dans leur rapport publié le 11 avril 2023, l'Arcep et l'Arcom indiquait qu'en 2020, le numérique a généré 17,2 millions de tonnes de CO2, soit 2,5 % du total des émissions de CO2. Ce chiffre “devrait atteindre 25 millions de tonnes en 2030 et 49,4 millions de tonnes en 2050 si rien n'est fait pour faire baisser la courbe”.

La priorité ne réside donc pas dans la réduction de la consommation de données mobiles, mais plutôt dans une meilleure gestion des infrastructures et du renouvellement des appareils.

Vers une consommation plus intelligente du numérique

Plutôt que d’imposer des restrictions drastiques, l’Ademe prône des solutions plus adaptées. Elle recommande notamment l’utilisation du Wi-Fi lorsque cela est possible afin de limiter la sollicitation des réseaux mobiles

La durabilité des équipements est également mise en avant : prolonger la durée de vie des smartphones et favoriser le reconditionné permettent de réduire significativement l’empreinte carbone

Enfin, l’essor de l’intelligence artificielle soulève de nouvelles préoccupations écologiques. "L’intelligence artificielle représente environ 10 à 20% de l’électricité utilisée dans les centres de données, un pourcentage qui pourrait grandir tous les ans de quelque 70% dans les prochaines années", indique le magazine Vert. 

Pas d’inquiétude donc, l’avenir des forfaits mobiles n’est pas en danger pour le moment.