Encore un coup dur en vue. La présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) Emmanuelle Wargon a déclaré, lors d’une conférence de presse jeudi dernier, qu’une hausse théorique “de l’ordre de 10 à 20%” du tarif réglementé de l’électricité serait à prévoir au 1er février 2024.
Une annonce aussitôt démentie par le ministre de l’Economie Bruno Lemaire, avant que la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher assure finalement, à l’antenne de Europe 1 et Cnews, que l’augmentation n’excèderait pas 10% sur l’ensemble de l’année 2024. On essaye d’y voir un peu plus clair avec Nicolas Goldberg, consultant spécialiste de l’énergie chez Colombus Consulting interviewé par le site Capital.
"Le gouvernement devra ensuite plus ou moins compenser"
Selon lui il a peut-être eu un excès de transparence de la part de la CRE et un manque de préparation à la façon dont cela pourrait être interprété dans les médias. Et les déclarations d’Emmanuelle Wargon résultent en effet d’une hausse à partir d’un calcul théorique de ce que serait le prix payé par les Français sans le bouclier tarifaire. Sur la base de laquelle le gouvernement devra ensuite plus ou moins compenser.
A la question : doit-on s'attendre ou non à cette augmentation pour 2024, l'expert ne répond pas exactement : "Le tarif réglementé est revu deux fois par an, en février et en août. Pour février, on saura ce qu’il en est à la toute fin de l’année. "La hausse" se décidera en fonction du niveau de demande Arehn (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique) des fournisseurs à EDF et des prix de marché."
Pour ce qui est du rôle du gouvernement comme garde fou contre une hausse au de-là de 10%. Ce dernier, botte également en touche, en expliquant que le gouvernement ne prend pas beaucoup de risques avec sa promesse. Car les prix de marché pourrait baisser, la production d’électricité augmenter, avec pour résultat : plus de recettes fiscales. "Le bouclier tarifaire pèserait ainsi moins sur les finances publiques."