De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le ministère de l’Economie et de l’Ecologie a publié mercredi un arrêté sur l’électricité. A compter du 1er août 2013, l’arrêté prévoit que les tarifs bleus d’EDF, qui s’appliquent aux particuliers et aux petits professionnels, augmenteront de 5% de moyenne. "C'est le résultat d'une discussion avec les pouvoirs publics. Il fallait trouver une solution qui garantisse l'équilibre économique de cette maison, tout en étant acceptable par les clients", a expliqué Henri Proglio, le PDG d’EDF, dans une interview accordée au journal le Monde. Il se dit persuadé que la France "gardera l'électricité la moins chère d'Europe".
Une hausse annuelle de 35 euros pour les ménages
Cette hausse de 5% représente une augmentation annuelle d’environ 35 euros pour les ménages, et de 50 euros pour ceux qui se chauffent à l'électricité. Au mois d'août 2014, les tarifs bleus augmenteront à nouveau de 5%. Annoncée par le gouvernement au début du mois de juillet, cette hausse des tarifs de l’électricité doit permettre de couvrir les charges d’EDF qui ont beaucoup augmenté ces dernières années.
L’augmentation la plus élevée depuis une décennie
Cette nouvelle grille de tarifs concerne une majorité écrasante de la population. En effet, 93% des ménages (et 87% des clients d'autres catégories) restent abonnés aux tarifs réglementés proposés par EDF. Cette augmentation des tarifs d'EDF est cependant la plus élevée depuis une décennie. Ce qui pourrait profiter à ses concurrents. Le plus gros d'entre eux, GDF Suez, a d'ailleurs profité de l'occasion pour vanter dès mardi ses offres à prix bloqués pendant deux ans.
Une hausse jugée insuffisante par la CRE
Si les Français ne devraient pas être ravis de cette nouvelle augmentation qui va peser sur leur budget, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a de son côté émis un avis mitigé sur cette hausse des tarifs, jugeant qu'elle ne suffirait pas à couvrir tous les coûts d'EDF. Elle estime qu'elle devrait tout de même permettre aux opérateurs alternatifs de proposer des offres compétitives par rapport au tarif régulé d'EDF, à conditions que certaines conditions de marché soient réunies.