Société
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La crise énergétique fait craindre le pire pour cet hiver, et le gouvernement prépare déjà un plan pour parer au “scénario du pire”. Au programme ; des coupures organisées, mais pas pour tout le monde, ni à n’importe quelle heure… Voici ce qui pourrait bien nous attendre.
La sobriété énergétique est de mise. Face à la crise sans précédent qui traverse l’Hexagone, le président de la République Emmanuel Macron a appelé la semaine dernière les ménages français à faire des économies en vue de l’hiver.
Car la saison froide s’annonce tendue : 32 des 56 réacteurs nucléaires du parc EDF sont désormais à l’arrêt, et l'approvisionnement en gaz est mis à mal par la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, il faudrait que "la consommation française baisse de 15% aux heures les plus tendues", pour qu’il n’y ait pas de coupures cet hiver, a annoncé Xavier Piechaczyk, le président du directoire de RTE (gestionnaire du réseau de transport électrique) dans les colonnes des Echos.
Coupures d'électricité : vers une "grogne" sociale ?
De son côté, la Première ministre Elizabeth Borne n'exclut pas un scénario de “délestages tournants”, avec des coupures par quartier, si toutefois le pays ne parvient pas à compenser ce déficit.
Le sujet est explosif, note franceinfo. S'il y a des coupures, ça va générer des débats et une grogne sociale difficile à gérer", explique sur le site du média Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting.
Toutefois, la procédure est belle et bien prête, et millimétrée. C’est donc le Réseau du transport de l’électricité (RTE) qui sera chargé de planifier les coupures.
“C'est un plan organisé, maîtrisé et ciblé. On répartit l'effort sur l'ensemble du territoire”, a confié le service à franceinfo. Comment vont-elles s’organiser ? Qui sera concerné, et quand ?
Vidéo du jour
Dans notre diaporama, découvrez les détails du plan qui pourrait être déroulé cet hiver.
Le principe des “délestages tournants”
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La Première ministre a expliqué, jeudi 1er septembre, au micro de France Inter, qu’il s’agirait de “couper sur une courte période, par quartier”.
Les interruptions auront lieu "là où c'est le plus efficace pour le réseau et le maintien d'alimentation du système et de manière à toucher les usagers les moins prioritaires", assure de son côté Clément Le Roy, le ministère de la Transition énergétique, sans davantage de précision.
Qui sera concerné ?
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Une partie seulement des foyers sera coupée, à tour de rôle, précise le plan du RTE.
Hormis les sites prioritaires, toutes les structures d’une zone définie peuvent donc être soumises à des coupures d'électricité. “Mais parmi ceux-ci, seule une faible partie serait effectivement privée d'électricité", précise l’institution à Franceinfo (environ 100 000 foyers).
Les clients “prioritaires” qui échapperont aux coupures
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Il revient d'abord à chaque préfecture d'établir la liste des sites prioritaires, non délestables. Ils sont définis par un arrêté de 1990 : hôpitaux, signalisation, éclairage, sites industriels qui présentent un enjeu de sécurité... "Par défaut, tous les autres peuvent être intégrés au plan de coupure, précise RTE. Mais parmi ceux-ci, seule une faible partie serait effectivement privée d'électricité".
La durée des coupures
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