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Nouveau coup dur pour les automobilistes. Après une baisse du prix des carburants ces derniers mois, les Français pourraient voir l'essence augmenter à nouveau pendant les vacances d'été 2023. Pourtant, ces coûts restent plus chers que nos voisins européens. En effet, pour la dernière semaine de juin, le SP 95 est à 1,853 euro par litre selon le ministère de la Transition écologique.
Mais selon les chiffres de Bruxelles, les prix sont moins chers en Allemagne, en Italie ou encore en Espagne, comme le rapporte Europe 1. Plus encore, la France serait le pays de la zone euro dont les prix du carburant ont le plus augmenté depuis le début de la guerre en Ukraine. Pour ces raisons, la ministre de la Transition énergétique avait demandé en mai dernier aux distributeurs de baisser les prix.
Prix du carburant : un contexte particulier
Si le prix du SP 95 et SP 98 restent chers, ces derniers ont pourtant baissé d'1,38% entre fin mai 2023 et fin juin 2023. Mais les professionnels du secteur évoquent les raisons de ces tarifs. La hausse du coût de l'éthanol serait l'une des raisons principales. Or, l'essence des voitures est composée à 10% de ce produit. Les grèves et les blocages expliqueraient également la hausse des coûts de distribution.
Au moment des mobilisations contre la réforme des retraites, de nombreuses stations-service étaient en pénurie d'essence. Pour cause, les raffineries ont été bloquées pendant plusieurs semaines par les syndicats concernés. Pour le gazole, cette hausse se justifie par les coûts importants liées à l'arrêt des importations en provenance de Russie. Selon les professionnels du secteur, cette hausse ne correspond donc pas à une marge supplémentaire, mais à des coûts de production et de distribution plus importants. Néanmoins, avec l'engagement de Total qui a plafonné le litre à 1,99 euro, les prix semblent désormais stagner. Mais les prévisions pour cet été semblent annoncer une nouvelle hausse. Pour quelles raisons ?
Prix de l'essence : une baisse éphémère ?
Dans le Journal télévisé de TF1 du 6 juin dernier, de nombreux automobilistes évoquent déjà les tarifs trop importants appliqués dans les stations-service. En effet, sur un an, le baril de pétrole a baissé de 40%. Il coûte actuellement environ 77 dollars. Ces chiffres correspondent à ceux de septembre 2021, c'est-à-dire, avant la guerre en Ukraine. A ce moment, le litre de gazole était à 1,47 euro. Le SP 95 était à 1,59 euro.
Les prix étaient donc bien moins chers que ceux appliqués actuellement pour le même tarif au baril. Selon Olivier Gantois, président de l'Union Française des Industries Pétrolières énergies et mobilités (UFIP), ces prix profitent en particulier à l'Etat. En effet, 60% du prix d'un litre carburant correpond à des taxes. Est-ce pour les mêmes raisons que les prix risquent à nouveau d'augmenter cet été ?
Un itinéraire de vacances qui va coûter cher
Si le prix d'un baril de pétrole est arrivé à un prix assez bas, cela ne risque pas de durer. En effet, les pays producteurs de pétrole ont décidé d'une baisse de la production de ce produit. On estime à plusieurs millions le nombre de barils produits en un jour. "Le prix du pétrole, entre vendredi et aujourd'hui, a augmenté à peu près de 2%. L'impact sur les prix à la pompe, si ce niveau reste, sera à peu près de deux-trois centimes par litre", explique Anne Creti, spécialiste énergies de l'Université Paris-Dauphine-PSL, à la rédaction de TF1.
Cet été, il est donc possible que le litre d'essence s'approche fortement des deux euros.