Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
L'appellation d'origine protégée (AOP) "Camembert de Normandie" est un privilège très prisé. Après plusieurs années de discussions, les fabricants de camembert à base de lait pasteurisé ne pourront finalement pas inscrire le label AOP sur leurs produits. Le Monde précise que seuls les produits "fabriqués sur le territoire normand, valorisant la race normande, le pâturage et la fabrication traditionnelle au lait cru", auront le droit à cette appellation.
L'Organisme de défense et de gestion (ODG) Camembert de Normandie, présidé par Patrick Mercier, a annoncé regretter cette décision, poursuit le quotidien. "L'arrêt du projet de grande AOP Camembert de Normandie est une déception" a-t-il affirmé.
La double AOP annulée
L'organisme est d'autant plus déçu que l'accord du 21 février 2018 décidé à l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), avait pour but de définir une double AOP, écrit Le Monde. Il était alors prévu que la première des deux, élaborée avec du lait pasteurisé provenant de troupeaux avec au moins 30 % de vaches normandes, soit appelé "Cœur de gamme". La seconde, fabriquée avec du lait cru produit par au moins 60 % de vaches normandes devait s'appeler "haut de gamme".
Le projet ne verra finalement jamais le jour puisque l'Organisme de défense et de gestion a rejeté la proposition à 53%, lors de son Assemblée générale du 29 janvier. Une majorité de 55% était requise pour l'adoption de cette double AOP.
Patrick Mercier, président de l'AOP Camembert, n'est pas du tout satisfait de cette décision. "Je suis très déçu parce que nous pouvions emmener 1 500 producteurs demain dans cette démarche en Normandie (...) Le fait de rester à 6 000 tonnes [de produit] nous rend extrêmement fragiles, sachant que nous sommes une appellation au lait cru et qu'aujourd'hui, pour pratiquer le lait cru, il faut d'énormes moyens", déplore-t-il auprès de France 3 Normandie.