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Faire valoir ses droits à la retraite peut représenter une épreuve pour certains salariés qui approchent de la cessation d’activité. D’autant plus maintenant que la Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT) a décidé de privilégier les démarches en ligne.
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Avant de procéder à la liquidation de droits à la retraite il est primordial d’avoir à l’esprit toutes les infos nécessaires. "La numérisation des démarches n’est évidemment pas sans impact puisqu’elle signifie qu’il faut penser à la constitution du dossier bien en amont. Entre trois et six mois auparavant, selon les cas", explique Philippe Crevel, économiste, directeur du Cercle de l’Epargne et ancien secrétaire général du Cercle des Epargnants. Selon lui, il y a de nombreux points sur lesquels il faut se concentrer.
Rassembler l’ensemble des éléments de son parcours
D’abord, il faut "vérifier les informations transmises numériquement et s’assurer de leur conformité". Quand c’est nécessaire, ne pas hésiter à les corriger. "La marge d’erreur entre la validité des informations enregistrées automatiquement en ligne et la réalité du parcours professionnelle est souvent non-négligeable", insiste l’économiste.
Ensuite, garder en tête que toute période de travail compte dans le calcul relatif à la validation des trimestres. "Un stage rémunéré, un service militaire, un arrêt maladie… tout cela compte dans le calcul final", détaille-t-il.
Quand c’est nécessaire, il faut contester les trous dans le parcours professionnel numérique. Il est parfois indispensable de faire prévaloir ses droits. "Si un précédent employeur peut scrupuleux a, par exemple, oublié de cotiser il faut le prouver. C’est possible en fournissant des preuves que l’on a travaillé sur la période donnée." A cet égard, il est important de conserver l’intégralité de ses bulletins de salaire, par exemple.
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Compléter ses trimestres
Ne pas oublier, non plus, que la date du taux plein dépend du nombre de trimestres cotisés et de l’année de naissance. Cependant, selon le régime auquel un individu cotise, les choses changent. "Plus la carrière est simple, plus les droits sont ouverts rapidement. Ça devient plus complexe quand on relève d’autres régimes comme la MSA ou le RSI pour une partie de sa carrière. La personne doit alors effectuer sa demande de départ auprès des différents régimes", indique Elodie Burstin, directrice adjointe de la CARSAT Nord-Est pour L’Est Républicain.
Sur la question, Philippe Crevel rappelle aussi l’intérêt de continuer à travailler ne serait-ce qu’un mois, pour compléter "un à deux trimestres" quand le nombre total de trimestres requis n’est pas atteint. "Le calcul des trimestres ne se fait pas en fonction du temps, il se fait en fonction des cotisations versées", insiste-t-il.
Partir au "bon" moment
En outre, il peut-être intéressant de calculer le meilleur moment de l’année pour partir, souligne le directeur du Cercle de l'Epargne. "Selon le parcours professionnel, partir en août ou en novembre, par exemple, ne donne pas droit aux mêmes avantages. La numérisation des démarches rend plus difficile le calcul de la date idéale parce que la charge de travail est renvoyée à l’assuré. Cependant il existe de nombreux cabinets de conseils financiers capables de reconstruire un parcours professionnel et d’en déduire la meilleure date." Un investissement susceptible de faire gagner "des dizaines de milliers d’euros" sur la durée totale de la retraite.
Enfin, pour toutes celles et ceux qui s’apprêtent à prendre leur retraite mais qui rencontrent des problèmes d’accessibilité à internet pour une raison ou une autre, le directeur du Cercle de l’Epargne conseille de se rendre au point-relais administratif. "Malheureusement, il n’en existe pas partout et c’est un dispositif qui devrait être généralisé. Il permet aux personnes souffrant d’une connexion défaillante, d’un manque de matériel approprié ou même de problèmes de compréhension ou d'illettrisme d’être épaulé dans leurs démarches", explique Philippe Crevel.