Et si on diminuait les salaires français de 30%...AFP
La banque américaine Goldman Sachs conseille à la France de diminuer les salaires de 30% afin de mettre un terme à la crise qui touche le pays... Tous les détails avec Planet.fr.

© AFPLa banque américaine Goldman Sachs a décidé de donner quelques conseils à la France pour la sortir de la crise. Parmis ces "bonnes" idées, une baisse des salaires de 30%. C'est, Huw Pill, l'économiste spécialiste de l'Europe de la banque, qui a expliqué cette idée il y a quelques jours au Huffington Post.

Selon lui, pour aller à l'encontre du "manque de compétitivité" de la France et de tous ses "déséquilibres dans ses comptes", il propose comme solution de "s'appuyer sur une baisse des salaires générale, afin de regagner de la compétitivité. On estime que la France devrait réduire sa moyenne salariale d'environ un tiers..." Cependant, l'économiste reconnait que c'est "politiquement impossible à imposer".

"Il faudrait déplacer l'emprise de l'Etat vers le secteur privé"
A côté de ce problème de salaires trop élevés, Huw Pill pointe aussi du doigt "un secteur public bien trop important". Pour lui, "il faudrait déplacer l'emprise de l'Etat vers le secteur privé". Il explique que "la zone euro a surtout besoin de réduire sa dette publique".

Mais l'économiste se veut tout de même rassurant : "Si on la compare à la Grèce, la France a tout pour elle. Mieux placée géographiquement, plus importante économiquement..." Il faut simplement "pratiquer des ajustements d'elle-même".

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Goldman Sachs, lauréate du prix de la honte 2013
En tout cas, Huw Pill a bon espoir pour la suite. Selon lui, la France "aura entrepris ces changements d'ici trois à cinq ans. Elle devrait donc prendre la bonne direction, qui rendra la zone euro plus puissante et plus résistante."

Rappelons cependant que cette banque américaine, Goldman Sachs, qui pense pouvoir donner ses précieux conseils à la France, a reçu le prix de la honte 2013, "récompensant" les mauvaises pratiques de la finance...

© PHILIPPE HUGUEN / AFP