De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Peut-on vraiment faire confiance à son banquier ? La question n’a rien d’anodin. Elle n’a rien, non plus, de très neuf ; en témoignent les nombreux articles de presse rédigés à ce sujet au fil des ans. Et pour cause ! Dans bien des cas, les conseils promulgués par nos amis banquiers ne sont pas les plus rentables. Parfois, ils peuvent même s’avérer réellement coûteux. Ils n’ont donc, résume 01Net, pas "bonne presse". Et le site spécialisé de brosser d’eux un portrait peu flatteur : "Trop incitatifs, pas assez empathiques… Il y a beaucoup d’adjectifs qui leur sont encore donnés", écrivent en effet nos confrères.
Pourtant, insistent-ils, ce devoir de conseil constitue le pilier même de leur métier. Dès lors, un défaut de confiance n’est-il pas par essence, dangereux ? Peut-être. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’est pas justifié. Au contraire. D’abord parce que l’erreur est humaine et que les témoignages de clients mal épaulés ne manquent pas. Tant et si bien que la loi régit même cette question. Ensuite, parce qu’il est autorisé de douter de l’honnêteté de son conseiller.
Banque : pourquoi pouvez-vous douter de l’honnêteté de votre conseiller ?
C’est la résultante même des impératifs commerciaux qui incombent, de plus en plus, aux banquiers de France. Et pour cause ! Ainsi que l’a déjà expliqué Planet, de telles injonctions se ressentent forcément sur le service qu’ils sont en mesure de rendre. Cash Investigations et MoneyVox multipliaient d’ailleurs récemment les témoignages inquiétants en la matière. Certains anciens travailleurs du secteur - pour nombre d’entre eux encore en activité -, de telles consignes entrent parfois en conflit direct avec l’obligation de conseils. Dès lors, une question demeure : existe-t-il de recours si l’on est exposé à un conseiller incompétent où pire, qui cherche - et réussit ! - à nous flouer ?
Votre banquier vous conseille mal : existe-t-il des recours ?
Fort heureusement, souligne le site spécialisé Le Revenu, il existe effectivement des recours en cas de conseils ou de mauvaise information émanant de la part d’un professionnel de la banque. Le client peut même être dédommagé.
En cas de perte causée par la faute d’un conseiller en gestion de patrimoine, d’un assureur ou d’un banquier, ce dernier ne peut prétendre à la compensation du méfait par la distribution d’autres conseils, eux de qualités. Cela veut dire que des arbitrages ultérieurs, poussant l’argent du client vers un meilleur support ne constituent pas un rempart pour le conseiller.
On parle, en cas de présentation erronée d’un risque lié à un placement, de faute professionnelle.
Quid, dès lors, des indemnités auxquelles l’on peut prétendre ?
Votre banquier vous conseille mal : qu’a dit la Cour ?
En la matière, ce sont les juges qui ont tranché. La Cour a écouté le banquier expliquer qu’il avait finalement dirigé son client vers d’autres supports plus rentables et qu’il avait donc compensé les pertes occasionnées. Cela n’annule pourtant pas le préjudice ont établi les magistrats.
Dès lors, celui-ci est équivalent à l’argent perdu pendant la période de mauvais conseil. Il peut cependant être diminué par un coefficient visant à souligner la possibilité que même bien informé, un client demeure maître de ses choix et aurait donc pu, lui-même, se tromper, indique Le Revenu.
- Frais bancaires : les 10 détails à regarder avant de changer de banque
- Banques : top 10 des établissements les moins chers de 2022
- Frais bancaires : les banques où les tarifs vont augmenter en 2022
- Dans quelle banque faut-il ouvrir un livret jeune à vos enfants ?
- Quelles sont les banques qui offrent de l'argent à l'ouverture d'un compte ?
- Fiabilité, frais bancaires… Quelle est votre banque préférée ?