Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Forte concurrence des banques en ligne, fréquentation des agences en baisse, diminution des taux d’intérêt… L’entretien et le maintien des réseaux physiques coûte cher. Résultat, par souci d’économies, de nombreuses agences bancaires physiques tirent leurs rideaux. En témoignent les chiffres de la Banque centrale européenne. Le réseau bancaire est passé de 60 établissements pour 100 000 habitants en 2009 à seulement 53 en 2019. D’après une étude Infostat Marketing pour Moneyvox, au total, 3 700 agences bancaires ont fermé au cours de ces dix dernières années en France. Il en reste entre 32 000 et 36 000, en comptant les relais postaux et agences communales, rapporte Le Parisien qui se fait l’écho exclusif du rapport.
Désertification bancaire : les zones rurales fortement impactées
Comme pour la diminution des distributeurs automatiques de billets (DAB), les agences bancaires traditionnelles ont principalement déserté les zones rurales."Les banques ont dû revoir leur structure de coûts. Mais il y a un vrai risque d’isoler les populations les moins digitalisées et réduire encore l’accès aux services bancaires. Les banques n’ont pas qu’un rôle d’entreprise, mais aussi un rôle social", assure dans les colonnes du quotidien francilien Anne-Claire Bennevault, conseillère dans la transition digitale auprès de grands groupes financiers. "Délaisser les agences physiques me paraît être une mauvaise stratégie." Certains villageois doivent même faire désormais plusieurs dizaines de kilomètres pour voir leur conseiller.
Quels sont les départements les plus touchées par cette désertification bancaire ? Découvrez-les variations les plus fortes du nombre d’agences (entre -10% et -18%) dans notre diaporama ci-dessus.