Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
A combien s’élève le mensonge de Jérôme Cahuzac ? Alors que l’ancien ministre du Budget a livré ses aveux à la justice française mardi dernier, déclarant ainsi posséder un compte dissimulé à l’étranger, les chiffres dont on parle désormais donnent le tournis. Si Jérôme Cahuzac a avoué que les sommes déposées sur son compte bancaire s’élevaient à 600 000 euros, la presse suisse elle parle de 15 millions d’euros.
De 600 000 euros… à 15 millions
Selon la télévision publique suisse (RTS), Jérôme Cahuzac aurait en effet tenté de placer pas moins de 15 millions d’euros dans une banque de Genève en 2009. Jérôme Cahuzac, par la voix de son avocat, nie ces déclarations, mais 15 millions d’euros, c’est la somme qu’avançait en décembre dernier le site Mediapart, au moment où il a dévoilé l’existence du compte en Suisse de l’ancien ministre. Toujours selon la télévision suisse, l’établissement bancaire aurait refusé, « par crainte de complications ultérieures », de transférer les fonds après avoir appris qu’il s’agissait d’un responsable politique (Jérôme Cahuzac était alors président de la Commission des finances de l’Assemblée). L’affaire Cahuzac, qui a fait l’effet d’une bombe au sommet de l’Etat, semble prendre chaque jour un peu plus d’ampleur. Une question se pose tout de même : si l’on parle réellement de 15 millions d’euros, où se trouve aujourd’hui cet argent ?
Cahuzac aurait menti à la Suisse
Mais ce n’est pas tout. La Suisse accuse également l’ancien ministre du Budget d’avoir menti. Samedi dernier, le Tages Anzeiger publiait une enquête dans laquelle il avançait que Jérôme Cahuzac aurait fourni en 2009 à la banque privée suisse Julius Baer un « certificat fiscal falsifié ». Selon le quotidien zurichois, Jérôme Cahuzac avait demandé le transfert de ses fonds à Singapour, estimant que la situation devenait risquée après que la Suisse s’est déclarée prête à accorder l’entraide judiciaire en cas d’évasion fiscale. Mais la requête émanant d’un homme politique, l’établissement bancaire aurait agi avec prudence et demandé à l’ancien ministre un certificat attestant que les sommes concernées avaient bien fait l’objet d’une déclaration au fisc. Selon l’enquête du Tages Anzeiger, Jérôme Cahuzac aurait alors « présenté un certificat fiscal falsifié » et assuré que ces 600 000 euros provenait de son activité de médecin. Devant ces nouvelles déclarations, il semble que l’affaire Cahuzac n’ait pas encore livré tous ces secrets, et se révèle plus en plus obscure.