De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
- 1 - Escroquerie à l’assurance vie : une courtière pille et ruine ses assurés
- 2 - Escroquerie à l’assurance vie : abus de confiance
- 3 - Escroquerie à l’assurance vie : interception du courrier
- 4 - Escroquerie à l’assurance vie : MMA et la Société générale mis en cause par les victimes
- 5 - Escroquerie à l’assurance vie : sous contrôle judiciaire en France, elle lance un nouveau business en Espagne
Escroquerie à l’assurance vie : une courtière pille et ruine ses assurés
Des comptes épargnes totalement vidés ! En confiant leur argent à K.M, une courtière en assurance, ces personnes étaient loin de se douter de ses manigances. Tout avait en effet l’air en règle : une société enregistrée au greffe au nom des "assurances Saint-Georges", un numéro Orias (reconnaissance officielle de son statut de courtier), une adresse postale à Paris, transférée ensuite à Chantilly.
Pourtant, en seulement 4 ans, et grâce entre autres à sa complaisance, elle est parvenue à détourner l’épargne de plus d’une trentaine de clients.
Coût total de l’arnaque ? Entre 1,3 et 2,5 millions d’euros selon les estimations, rapporte Le Parisien.
Déposer l’argent sur des produits d’épargne ouverts, notamment, auprès de MMA-Vie. C’est ce que proposait K.M. à ses clients. Une pratique courante pour un courtier en assurances et qui n’a pas de quoi éveiller des soupçons. "J’ai mis 60 000 € sur mon contrat d’assurance vie. Et, chaque année, je recevais un relevé de situation indiquant que le montant de mon épargne augmentait ", indique Jeanine, une des victimes. Le hic est que tout était truqué, ou quasiment. Les témoignages démontrent d’ailleurs que les différentes peronnes dupées n’ont absolument rien vu venir : "J’étais en confiance, cette femme était gentille, elle se pliait en quatre pour moi : elle gérait mon assurance habitation, ma complémentaire santé et mon assurance vie", dévoile une des retraitées abusées. "K.M. présente bien, elle venait chaque année à la maison pour faire un bilan", se remémore Sophie Masson, une autre de ses cibles. Un plan bien rôdé. Pour éviter que sa supercherie soit mise à jour, K.M avait trouvé une parade. "Elle avait changé nos coordonnées postales auprès des assureurs, afin de pouvoir intercepter leurs courriers", dévoile Sophie Masson. Et d’ajouter : "K.M.effectuait des rachats sur les contrats (NDLR : elle retirait de l’argent), sans nous prévenir, en utilisant des documents périmés, en contrefaisant parfois la signature de mon mari ou même sans aucun justificatif !" Ce n'est que mi-2018, que la supercherie est découverte. En souhaitant récupérer les 300 000 € déposés sur leurs contrats, Sophie Masson et son mari tombent des nues : leur épargne s’est volatilisée. "KM a été mise en examen pour escroquerie, elle a reconnu tous les faits devant la police, mais elle conteste les montants en jeu", indique son avocat, Me Gérald Pandelon. Le montant du préjudice semble toutefois opposer les deux parties. Les victimes évoquent 2,3 M€, tandis que l’avocat de K.M. estime la perte à 1,3 M€. Selon son avocat, la courtière avait "un train de vie assez somptueux". En pleine séparation et fragile psychologiquement, "elle a dépensé plus de 500 000 € en voyance", en 4 ans. Ces frais monstrueux ont été financés par plusieurs chèques encaissés sur son compte bancaire. Ils n'étaient pourtant pas libellés à son nom. Comment se fait-il alors que la Société générale, banque dans laquelle le compte de la courtière était domicilié, ne se soit aperçue de rien ? Pour Me Nicolas Lecoq-Vallon, l’avocat de Sophie Masson "il y a eu une absence manifeste de contrôle et de vigilance de la part de la banque et de l’assureur". Contactée par Le Parisien, la Société générale n’a souhaité faire "aucun commentaire". L’assureur MMA est aussi mis en cause. Car selon l’avocat de la courtière, K.M. "avait déjà été condamnée en 2014 pour escroquerie. Elle avait bénéficié d’un sursis. Elle vendait déjà des produits de MMA…" Interrogée par Le Parisien-Aujourd’hui en France, la compagnie d’assurances ne retrouve aucune trace de cet antécédent et estime avoir été très réactive. "Dès qu’il y a eu un signalement, soit le 28 mars 2018, nous avons réagi", assure la direction du groupe Covéa, à la tête des MMA. Etonnant. Placée sous contrôle judiciaire strict en France, K.M est, d’après son avocat, très atteinte moralement. Le Parisien indique pourtant que sur son profil Facebook "cette femme publie des photos vantant les mérites de son tout nouveau business : la vente de cosmétiques. Elle indique, sur ce réseau social, vivre en Espagne et s’y définit ainsi : ‘entrepreneur depuis toujours, j’ai eu envie de prendre un nouveau départ, la vie est un grand rêve…’"Escroquerie à l’assurance vie : abus de confiance
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