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- 1 - L'investissement immobilier, premier réflexe à avoir après l'achat d'une résidence principale
- 2 - La réserve d'endettement disponible, un levier important pour l'épargne
- 3 - Le PER, seulement quand on commence à payer des impôts
- 4 - L'assurance-vie, "le meilleur véhicule de placement financier au monde"
- 5 - Comment adapter son épargne tout au long de sa vie ?
- 6 - "La règle d'or, ce n'est pas l'âge mais le temps"
Assurance-vie, PER, investissement immobilier... Il est parfois difficile de savoir où commencer à épargner. Y-a-t-il un âge prédéfini pour chaque produit ? Faut-il attendre de payer des impôts pour investir dans certaines solutions ? Karl Toussaint du Wast, expert gestion de finances et patrimoine et co-fondateur de Netinvestissement, a partagé auprès de Planet ses précieux conseils pour investir au bon moment.
L'investissement immobilier, premier réflexe à avoir après l'achat d'une résidence principale
D'après le spécialiste, la plupart des épargnants attendent d'être propriétaire de leur résidence principale avant de diversifier leurs investissements. Que faire une fois l'achat effectué ?
"Il faut s'endetter au maximum de ce que le droit nous permet. En moyenne, les Français achètent aux alentours de 33, 35 ans, ce qui offre une durée suffisamment longue pour pouvoir utiliser le résiduel d'endettement disponible", explique Karl Toussaint du Wast. D'où l'intérêt de ne pas utiliser la totalité de sa capacité d'endettement pour l'achat d'une résidence principale !
La réserve d'endettement disponible, un levier important pour l'épargne
"En France, on aime bien être propriétaire. Il faut utiliser le restant le plus tôt possible pour faire de l'investissement immobilier en priorité, c'est la manière la plus intelligente de créer un patrimoine car le locataire va rembourser une partie de votre crédit immobilier", assure le conseiller financier.
Avant de conclure : "A 35 ans, c'est bien plus simple de faire un prêt sur 25 ans. L'investissement locatif permet de construire un patrimoine tout en douceur, car l'effort d'épargne complémentaire est plus faible".
Le PER, de son côté, est un produit d'épargne certes incontournable... Mais pas adapté à tous.
Le PER, seulement quand on commence à payer des impôts
"On ne peut plus compter sur les réserves des retraites du public pour nous constituer une retraite. Il convient de le faire soi-même, et le PER est un moyen de constituer un capital pour la retraite", assure Karl Toussaint du Wast.
A quel moment faut-il ouvrir un produit d'épargne retraite ? Selon l'expert, il convient de payer une somme importante d'impôts avant de s'intéresser à ce produit d'épargne. "Le plus intéressant dans le PER, c'est la réduction d'impôt", assure-t-il.
"Si je gagne bien ma vie, c'est un produit incontournable car je réduis mes impôts par les virements effectués sur le PER. Il faut attendre de payer au moins 1500, voire 2000 euros d'impôts avant d'ouvrir un PER", poursuit le conseiller en gestion de patrimoine.
Autrement, il est préférable d'ouvrir une assurance-vie, selon Karl Toussaint du Wast.
L'assurance-vie, "le meilleur véhicule de placement financier au monde"
Le premier avantage de l'assurance-vie ? Contrairement au PER, vous êtes totalement libre des versements que vous effectuez. "Vous pouvez l'ouvrir et ne rien y mettre pendant cinq ans, et verser les sommes exceptionnelles que vous recevez au cours de votre vie : prime, bonus, augmentation, héritage... C'est extrêmement souple", décrypte le conseiller en gestion de patrimoine.
"C'est le meilleur véhicule de placement financier au monde car on peut tout y mettre : actions, obligations, immobilier, pétrole, or... Tout ce que l'on veut. On peut en avoir autant que l'on souhaite, leur donner la durée de vie que l'on veut, et même l'ouvrir à 20 ans en attendant d'avoir les moyens de l'alimenter", énumère le spécialiste.
Pour le PDG d'ESCAL Consulting, épargner n'est pas une question d'âge, mais de réflexe. Ainsi, on ne misera pas sur les mêmes produits à 20, 40 ou 50 ans...
Comment adapter son épargne tout au long de sa vie ?
"Plus on est jeune, plus tôt il faut miser sur des produits plus risqués. A 25 ans, il ne faut pas avoir peur d'avoir une assurance-vie composée à 100% d'actions : quand bien même on perd tout plusieurs fois de suite, on a le temps de récupérer", explique Karl Toussaint du Wast.
"En revanche, quand on s'approche de la retraite, il faut sécuriser son assurance-vie pour aller vers des produits protégés. Il convient, aux alentours de 55 ans, de contacter un conseiller financier pour se désexposer aux risques et élaborer une stratégie d'épargne adaptée à sa situation", poursuit le spécialiste.
Pour bien épargner, enfin, il faut jouer avec le paramètre temps.
"La règle d'or, ce n'est pas l'âge mais le temps"
Pour conclure, Karl Toussaint du Wast tient à rappeler qu'il n'existe pas de "solution universelle" pour tous. "Il faut faire un point avec un conseiller sur votre situation propre. Si vous avez 50 ans mais que vous êtes chirurgien et que vous gagnez plusieurs centaines de milliers d'euros par an, vous pouvez vous permettre de prendre des risques. Si vos revenus sont modestes, en revanche, il faut être plus prudent", articule l'expert.
La règle d'or, ce n'est pas l'âge mais le temps. Plus on s'y prend tôt, plus le paramètre du temps va jouer en notre faveur. - Karl Toussaint du Wast, conseiller en gestion de patrimoine.
"Il y a en finances ce que l'on appelle 'les intérêts composés'. Si vous mettez 100 euros sur un produit qui rapporte 4%, vous aurez 104 euros à la fin de l'année. Seulement voilà : l'année d'après, vous ne faites plus travailler les 100 euros que vous avez investi à la base, mais les 104 euros cumulés. L'effet de levier du temps est hyper efficace : il vaut mieux mettre 50 euros de côté tous les mois pendant trente ans, que 1000 euros par mois pendant trois ans. Et ce, grâce aux intérêts composés !", assure l'expert.